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Vestiaire de Divas, de Maria Callas à Dalida, exposition au CNCS

Publié le 10 septembre 2010 par Mpbernet

Callas_NormaDernière relation de notre virée en Auvergne....

A Moulins, capitale du Bourbonnais, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus en dehors du centre historique : la fondation du Centre National du Costume de Scène, ou la réhabilitation de son écrin, le quartier Villars.

Escalier_quartier_Villars
Parlons tout d'abord de cet édifice qui fut conçu comme une caserne à la fin du XVIII ème siècle, pour héberger un régiment de cavalerie. Les chevaux en bas, dans d'immenses écuries, les hommes au-dessus, avec de somptueux escaliers en grès rose et jaune pour assurer une mise en place rapide sur la place d'armes.

Une construction où on a utilisé pour la première fois des fers pour conforter la pierre. Une caserne de luxe, qui servit jusqu'en 1984 à la gendarmerie nationale, faillit être vouée à la démolition, fut classée Monument Historique in extremis et dont la reconversion et la superbe réhabilitation doivent beaucoup à la Municipalité.

carmen_Jane_R
Car le CNCS est une institution unique en son genre en Europe. Il abrite, conserve et met en valeur les collections de l'Opéra de Paris, du département des Arts et spectacles de la BNF et des ateliers de la Comédie Française : plus de 10 000 costumes qui sont autant d'oeuvres d'art, montrés lors d'expositions thématiques temporaires, dans des conditions d'éclairage qui assurent leur sécurité.
Divas_affiche
Vestiaire de Divas plonge au coeur des plus célèbres artistes lyriques du dernier siècle : Maria Callas (admirons son costume dans Norma de Bellini en 1964), Régine Crespin, Natalie Dessay, Renée Fleming...et encore, Barbara, Edith Piaf, Edwige Feuillère, ou en remantant au XIXème siècle Cécile Sorel, Sarah Bernhard, Hortense Schneider, l'égérie de Jacques Hoffenbach (on voit sa tenue de Grande Duchesse de Gérolstein).

Parfois, une vitrine est centrée sur plusieurs costumes d'un opéra, parfois, une seule tenue vous replonge dans une émotion intense.

mort_de_Didon
Pour moi, ce fut la tenue de Carmen-Jane Rhodes, mon premier opéra en 1959, dans la mise en scène de Raymond Rouleau et au pupitre Roberto Benzi, l'ex petit prodige de la conduite d'orchestre de l'après-guerre et mari de la diva. Mais aussi le "Truc en Plumes" de Zizi Jeanmaire, la petite robe noire de Piaf, une robe de Kiri te Kanawa et enfin, l'immense tunique de soie rehaussée de lourds bijoux de bronze de Jessye Norman dans la mort de Didon.
CNCS
Vraiment, à tous les amateurs d'opéra, une visite s'impose.

Voilà une initiative non parisienne qui allie rêve et passion, de la culture populaire dans le plus noble sens du terme.

Une autre facette du sérieux des Auvergnats...car l'Allier, c'est aussi l'Auvergne !
Vestiaire de Divas, jusqu'au 31 décembre, ouvert tous les jours de 10h à 18 h. 5€. Au Centre national du Costume de scène, route de Montilly sur la rive gauche de l'Allier.


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