Magazine Sport

5ème journée : Du retard à l'allumage

Publié le 13 septembre 2010 par Supra
Kévin Théophile-Catherine sport24.com

Tandis que les "gros" marquent encore le pas, Rennes et Saint-Etienne reviennent au contact du leader, Toulouse. Derrière, Paris et Lille réussissent les deux cartons du week-end.


Les gros n'avancent pas


On les a crus lancés après la troisième journée au cours de laquelle ils se sont imposés. Il n'en était rien. Marseille (13ème), Lyon (16ème) et Bordeaux (18ème) ont encore laissé filer des points en route. Mais si les trois derniers champions de France se tiennent en un point, les degrés d'inquiétude sont très variables. Contre Monaco, l'OM a été tenu en échec (2-2), mais les signes encourageants existent. Face à des Monégasques redoutables en contre et ultra-réalistes, les Marseillais ont en effet su revenir au score par deux fois, ce qui prouve leurs ressources mentales. En revanche, avec 23 tirs et 15 occasions, la victoire n'aurait pas dû échapper aux hommes de Didier Deschamps qui ont souvent été trop brouillons dans la finition, à l'image de Gignac, sans doute submergé par l'émotion de sa première au Vélodrome. La montée en puissance est tout de même perceptible et devrait s'accélérer avec les retours de Diawara et Rémy. L'OL a également perdu deux points à domicile, contre Valenciennes (1-1). Les Gones ont pourtant maîtrisé l'ensemble de la rencontre. Ils ont logiquement ouvert le score grâce au jeune Pied mais se sont ensuite laissés surprendre sur un corner. Malgré les sifflets de Gerland, les Lyonnais sont sur la bonne voie. Avec Diakhaté derrière, Toulalan au milieu et Gourcuff derrière Lisandro, Lyon a offert un visage plutôt satisfaisant. Les retours de blessure (Cris, Cissokho, Delgado) et le retour en forme de Lisandro, en retard physiquement, devraient remettre Lyon sur les bons rails. Des trois gros, c'est bien Bordeaux qui inquiète le plus. Loués pour leurs qualités mentales, les Girondins n'ont affiché aucun esprit de révolte à Nice qui s'est logiquement imposé (2-1). A Paris et contre Marseille, les Bordelais s'en étaient très bien sortis. Cette fois, ils n'ont pas eu la même réussite. Pire encore, il n'y a aucune amélioration au niveau du jeu, plus stéréotypé et prévisible que jamais. Jean Tigana a du pain sur la planche. Même constat pour Auxerre qui peine à retrouver sa solidité défensive d'antan. Rejoints dans le temps additionnel par Caen (1-1), les Auxerrois n'ont pas encore remporté le moindre match en championnat et végètent au fond du classement (17ème).

Paris et Lille, le vrai départ ?


Les deux cartons du week-end sont signés Paris et Lille. Après trois défaites consécutives, la dernière en date à Sochaux où ils ont été ridicules, les Parisiens se devaient de battre la lanterne rouge du championnat Arles-Avignon qui n'avait pas encore inscrit le moindre point. Plus que la victoire, c'est la manière qu'il faut retenir. Les hommes d'Antoine Kombouaré sont très bien rentrés dans le match, prenant d'entrée les Arlésiens à la gorge. Emmené par un excellent Nenê, auteur d'un doublé et d'une passe décisive, le PSG n'a fait qu'une bouchée d'Arles-Avignon qui s'incline pour la cinquième fois en autant de rencontres (4-0). L'apprentissage du plus haut niveau est très difficile pour le promu qui s'apparente de plus en plus à une équipe de mercenaires (18 recrues). Quoiqu'il en soit, le coup de gueule de Sébastien Bazin a semble-t-il porté ses fruits. Paris évite la crise, mais pour combien de temps ? Car tous les problèmes sont loin d'être réglés (points d'interrogations sur la charnière centrale, sur le gardien ainsi que sur Bodmer, déjà sur le flanc, et Erding, très volontaire mais en manque de confiance et de réussite). A Bollaert, Lille s'est enfin imposé après quatre matches nuls consécutifs (1-4). Mais comme pour le PSG, ce réveil est à relativiser. En effet, Lens a été très amoindri par deux expulsions (41e et 46e) très discutables. L'application stricte de la règle de Tony Chapron sans aucune psychologie a d'ailleurs fait débat. A ce moment-là de la partie, les Lillois ne menaient que d'un but et se sont même fait reprendre malgré cette double supériorité numérique. Mais la volonté des Lensois n'a pas suffi. Les Dogues ont fini par trouver la faille et s'y sont engouffrés gaiement, inscrivant trois buts en à peine dix minutes. Avant de parler de vrai départ, attendons quelques jours et notamment le premier match de poule de l'Europa League, compétition où sont engagés le PSG et Lille.

Un podium détonnant


Toulouse, Saint-Etienne, Rennes. Voici le podium de la Ligue 1 après cinq journées de championnat. Pas vraiment celui auquel on s'attendait, excepté peut-être pour Rennes, éternel prétendant aux places européennes mais qui déçoit souvent. Cette saison, malgré de nombreux départs (Bocanegra, Briand, Bangoura, Gyan, Hansson, Sow, Pagis...), la mayonnaise semble enfin prendre en Bretagne. Même quand ils sont en difficulté, les Rennais s'en sortent. A Arles-Avignon (0-1), les hommes de Frédéric Antonetti avaient été sauvé par leurs poteaux. Contre Sochaux, ils ont arraché la victoire dans le temps additionnel grâce à Mangane, tout heureux de pousser le ballon au fond des filets suite à une volée ratée de Dalmat (2-1). Frédéric Antonetti reste cependant mesuré, lui qui sait que son effectif est talenteux mais très jeune. Invaincu, le Stade Rennais est aujourd'hui deuxième du championnat derrière Toulouse, pourtant défait par... Saint-Etienne (0-1). Sous une chaleur accablante, les Toulousains ont subi le réalisme glacial des Stéphanois, emmenés par des jeunes très à leur aise (Rivière, Matuidi, Payet). Mais ce sont bien deux anciens joueurs du TéFéCé qui sont à l'origine et à la conclusion du but qui a offert la victoire à l'ASSE. Laurent Batlles a en effet repris victorieusement de la tête un centre millimétré d'Albin Ebondo. Avec un peu plus de réussite,  l'ancien Stéphanois Paulo Machado aurait pu égaliser. Après deux exercices moribonds, Saint-Etienne, qui reste sur trois victoires et un nul,  pourrait être l'une des équipes à suivre cette saison malgré de nombreux changements en défense. Le mélange entre les vieux briscards expérimentés et  les jeunes fougueux et talentueux donne pour le moment satisfaction à Christophe Galtier. Malgré tout, il est trop tôt pour s'enflammer.


Retour à La Une de Logo Paperblog