On peut dire tout le mal qu’on veut de notre télévision nationale, ça n’a pas toujours été vrai. Avant de sombrer dans le médiocre clinquant ou la copie chloroforme, les feuilletons étaient encore des programmes qui n’avaient pas honte d’être français et qui, s’ils lorgnaient parfois (mais rarement) sur les voisins ou les grands frères américains, en étaient toujours assez éloignés pour garder leur fraîcheur. Et « la brigade des maléfices », niveau fraîcheur et identité nationale décomplexée, ça se pose là.
« La Brigade des maléfices », c’est une mini série « fantastico-policière » imaginée par Claude Guillemot (déjà créateur des « Secrets de la Mer Rouge » en 1968) et Claude-Jean Philippe (un cinéphile passionné et passionnant dont le ciné club est, si je ne m’abuse, encore programmé tous les dimanches au Cinéma l’Arlequin à Paris). Le sujet est simple et il tient dans le titre : il s’agit des enquêtes d’une section très spéciale de la préfecture de police de Paris chargée des étrangetés, bizarreries et autres mystères qui sortent de l’ordinaire. La série fut diffusée durant l’été 1971, voici son délicieux générique, un truc à vous donner envie passer la nuit devant la télé :

Face à Paumier, il y a régulièrement un vrai super vilain que ne renierai pas Stan Lee : c’est Pierre Brasseur (excusez du peu !) en « Diablegris » (ou Diablevert quand il veut être incognito) qui se sert les pouvoirs diaboliques pour tourmenter les braves parisiens. Pour les amateurs de génériques, on peut voir dans des rôles secondaires, le temps d’un épisode : Jean Sagols (qui sera plus tard un « curé de choc »), Philippe Clay, Annie Duperey ou Claude Brasseur.
Comme beaucoup d’autres trésors du patrimoine audiovisuel, la série est disponible sur le site de l’INA.
J.B.
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