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L’opération « Kein Zwanni für ‘nen Steher »

Publié le 14 septembre 2010 par Vinz

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Alors que le Ruhrderby se tient le dimanche 19 septembre prochain à la Veltins Arena de Gelsenkirchen, le groupe de supporter de Dortmund  »the Unity » appelle au boycott de la rencontre. En cause: l’augmentation du prix des places. Aucune histoire de rivalité, cette opération a pour but de se répandre ailleurs!

Ce qui se passe va rester dans les annales. Dans un match où la demande en billets atteind souvent plus de 300.000, les supporters de Dortmund s’organisent pour protester contre l’augmentation générale des prix des billets lors des matchs importants en Bundesliga. Afin de marquer le coup, c’est le derby de la Ruhr entre Schalke 04 et le Borussia Dortmund qui sera sacrifié, tant aussi le dumping y sera important. Le prix d’une place debout passe de 13 à 22€ pour ce match. Une place assise de environ 25€ à 50€.  Payer plus de 20€ pour une place debout est impensable, d’où le nom de cette opération « Kein Zwanni für ‘nen Steher » qui signifie en language parlé: « Pas (de billet de) 20€ pour une place debout »

La peur de l’exemple anglais

Les fans de la bundesliga tremblent. Eux, si attachés à la tradition, voient leurs principes toujours de plus en plus baffoués. Depuis quelques années, les participations financières colossales dans le football font peur. Beaucoup de clubs en Allemagne sont devenus cultes en ayant évité de ne plus exister, après quoi tout le monde se disait « plus jamais ca ». Depuis moins de 10 ans, le paysage du football change dans des proportions impensables il y a quelques saisons. En 2002, le Borussia Dortmund rentre en bourse, une première pour un club de Bundesliga. Il ne faudra attendre que 2 ans pour que le club soit à limite de déposer le bilan. Il y a trois saisons, Hoffenheim, symbole du foot OGM faisait son apparition en première division. La saison dernière, le nombre de matchs à l’horaire traditionel du samedi à 15h30 passait de 6 à 5, après avoir été de 7 en 2005, et 9 auparavant! Les 4 autres matchs étant éparpillés du vendredi soir au dimanche soir. En seconde division, la journée est coupée en 3×3 matchs le vendredi soir, samedi après midi et dimanche après midi. Encore la saison dernière, le président de Hanovre 96 parlait de supprimer la règle du 50+1, règle financière, qui, en résumé, empeche les clubs d’etre racheté par n’importe qui, et de n’appartenir qu’à une seule personne, physique ou morale (Leverkusen, Hoffenheim, RB Leipzig et Wolfsburg déjouant déjà la règle de facon stratégique). Cette méthode fait déjà son triste chemin en Angleterre, et l’augmentation des prix des places n’est pas sans rappeler la politique des prix mise en place il y a quelques années maintenant sur l’île afin de combattre le hooliganisme. Le « modèle anglais » commence à faire peur.

Le début d’un mouvement?

Le football doit rester abordable, et les supporters, dont leur influence est en Allemagne souvent très grande, ne laisseront pas évoluer les choses. La première action a lieu dimanche prochain, mais elle risque de ne pas être la seule. Ce boycott n’a rien d’une attaque contre Schalke 04, mais bien contre les nouvelles politiques de prix, et contre le football moderne en général. Sur le site officiel du mouvement, de nombreuses associations de supporters d’autres clubs viennent apporter leur soutient. Il est ainsi relaté que la saison dernière, des supporters de Schalke04 durent payer plus de 80€, et certains de Brême environ 100€ à Hambourg! A Munich les matchs se jouent tous à guichets fermés, les premiers prix commencent pourtant à 30€. Il est aussi à noter qu’à Hoffenheim, une tribune lattérale entière est la tribune « business »!!! Des banderoles sont apparues à Dortmund ainsi qu’à Berlin où le Hertha rencontrait Bielefeld… Il est fort à parier que ce n’est qu’un dèbut!

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