Halala, ce bon Borgnine ! Il ne s’est jamais arrêté et il continue. Pendant deux ou trois décennies, il n’y en a pas eu un pour porter l’uniforme comme lui. Ici, il est en policier qui a tout vu et à qui on ne la fait pas… Mais à qui on fait le coup du nouveau partenaire qui est en fait un robot tellement sophistiqué qu’il ressemble à s’y méprendre à un de ces acteurs qu’on peut embaucher pour moins cher qu’un ingénieur de la NASA. Et le robot est trop parfait alors on se marre bien de ses réactions surtout que personne ne sait ni ne doit savoir qu’il en est un, d’où quiproquos, improvisations et sourires à volonté pour qui supporte l’improbable (ces flics en uniformes se voient confier des supers enquêtes), le grossier (objets inanimés, avez-vous donc une âme ?), les zigzags scénaristiques (il y a des changements de casting à la sauvette) et cinquante-deux minutes de Borgnine qui doit avoir des dettes à payer ou d’autres chats à fouetter… À priori, quand vous aurez vu ce générique je n’aurai plus rien à vous dire (ouais, c’est ça, dans tes rêves…).

La série n’a pas tenu, même après la tentative de la relancer en retournant un nouveau pilote. En France, nous connaissons mieux une autre série avec exactement le même pitch de départ : Holmes & Yoyo qui était diffusée en même temps (elle avait démarrée quelques semaines plus tôt) et qui connaîtra à peu près le même sort, même si elle était bien plus drôle. Du coup, de Future Cop, nulle trace dans les bacs de DVD.
Je ne vous en dis pas plus, parce que quelqu’un d’autre avant-moi l’a fait avec brio, c’est Jean-Noël Lafargue qui a écrit un très bel article magnifiquement illustré sur cette série.
J.B.
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