L'Union européenne est un des rares espaces démocratiques de ce vaste monde. L'Union est née sur le rejet des totalitarismes et sur une notion commune des droits et des libertés de chacun de ses habitants.
Et c'est ce qu'a rappelé, la Commissaire Viviane Reding, chargée de la Justice, à propos du traitement réservé spécifiquement aux Roms, par les autorités françaises.
Le tollé provoqué par cette charge directe et sans précédente de la Commission, vis-à-vis d'un des membres, démontre combien le Chef de l'Etat français, ses ministres et ses groupies parlementaires ont mauvaise conscience, sinon d'avoir joué sur la fibre nationaliste et sécuritaire de leur électorat, durant tout l'été, du moins de s'être fait prendre les doigts dans la confiture la plus populiste et la plus abjecte.
Cette attaque dont a fait les frais durant le mois d'août, la communauté Rom, dans un but essentiellement électoraliste, les reconductions dont ses membres ont été les cibles et la demande gouvernementale, aux préfets, de chiffrer et de faire la publicité du nombre de reconductions, n'est pas passer inaperçue de la Commission de Bruxelles. Qui démontre ainsi, qu'elle n'est pas seulement un gouvernement de technocrates, mais qu'elle est aussi la garante de l'application des traités et de l'intérêt général de l'Union et des droits des citoyens qui la composent.
Face à un exécutif qui, une fois encore, a tenté de jouer à la limite du droit, et qui s'est, à nouveau fait prendre, un exécutif qui perd ses nerfs, accuse, injurie, la Commission a pleinement agit dans l'intêret de l'Union et donc de la France.