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KKS la carnassière

Publié le 16 septembre 2010 par Kalvin Whiteoak

Karin Keller-Sutter

Ainsi donc, manœuvres de couloirs et autres baroqueries et gesticulations confondues, on a toutes les chances, enfin les chances … , de se retrouver avec KKS comme nouvelle conseillère fédérale le 22 septembre.

La jeunette saint-galloise, que l’UDC va contribuer à faire asseoir dans un fauteuil, outre son sourire mordant apporte un français moins fédéral que d’habitude, puisque son premier métier est d’avoir été traductrice.

Mais justement, cette maîtrise de la langue de Voltaire permet au citoyen lambda de mieux saisir les subtilités de son message politique. Et ce dernier n’a pas varié depuis Louis XIV au moins .

NEIN, NEIN, NEIN, auquel il convient d’ajouter un goût immodéré et très précoce pour l’expulsion de tout ce qui peut bien l’être. A commencer par ceux qui ornèrent son premier combat politique, celui contre les violents maris qui doivent être expulsés du domicile conjugal.

La jeunette aime la police et les uniformes, elle aime l’ordre, y compris dans les parcs publics, elle aime le propre en ordre dans son quotidien. On ne risque pas de la voir avec une mèche rebelle, elle aura tôt fait de la couper.

Elle a bâti son idéologie de soi disant PLR à l’ombre des haies taillées au cordeau du jardin secret de Christoph Blocher. A côté de KKS, Ruth Metzler était une dangereuse gauchiste, en provenance elle aussi de Suisse orientale.

Ses opinions sur l’UE  sont calquées sur ce que les sondages prétendent au sujet de l’opinion du peuple suisse à ce sujet :  surtout pas de vagues, surtout pas d’ouverture.

Pour elle, la politique de la santé consiste à constater que cette dernière  est très coûteuse dans notre pays, mais tellement bonne qu’il faut en assumer les coûts …

Sa fibre expulsante vis à vis du criminel étranger est très claire aussi : il n’y a rien de nouveau sous le soleil lorsqu’on lui pose la question de son opinion par rapport à l’initiative UDC à ce sujet ainsi que par rapport au stupide contre-projet concocté à ce sujet et en manière d’alibi par les chambres.

Elle n’est pas parlementaire fédérale, mais cette lacune dans son CV ne semble rebuter personne dans les rangs de la droite dure. Il faut dire que remplacer Merz revient pour elle à gagner un siège au Conseil fédéral, puisque l’intéressé n’y siège plus vraiment depuis longtemps.

Bref, culture elle connaît pas, confiture peut-être, mais baguette et ordres sont parmi ses préférences au quotidien. Elle va ravir le peuple par son charme apparent, jusqu’au jour où ce dernier se rendra compte de la réalité : les 246 grands électeurs vont une nouvelle fois nous gratifier d’un boulet.

Et vu son âge, d’un boulet qui va durer.

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