Suite à ma réflexion sur les héros voici un lien vers un super dossier concernant les mascottes (en anglais)... à lire aussi une très belle analyse (mais un peu ancienne) chez Ipsos.
Les mascottes existent depuis très très longtemps, c'est l'un des premiers moyens de publicité que se sont donné les marques. Quel est leur utilité au juste ? Elles permettent d'incarner la marque dans un personnage, de lui donner un visage, et parfois une voix, une gestuelle... Positionnement, valeurs, tonalité de la marque... autant de concepts abstraits qui se retrouvent projetés en signes immédiatement perceptibles et vivants. Les mascottes avaient surtout une vocation de pédagogie (cf notre Bibendum). Elles ont aussi acquis une vocation de notoriété (comme les danseurs kitschs façon aérobic de 118 218).
Aujourd'hui les marques servent à créer de la proximité et à entrer dans le quotidien des consommateurs. La marque ne fonctionne plus "top-down" mais cherche à avoir une véritable relation avec son client. La mascotte reflète comment la marque accompagne le client dans sa vie de tous les jours. Dans une période de doute et d'expertise croissante du consommateur, la mascotte apporte de nouveau de l'émotion, de l'affectif, de la spontanéité.
A noter toutefois : les marchés anglais, américains et asiatiques sont beaucoup plus mascottes-friendly que l'Europe. On trouve des petits mangas partout en Chine et au Japon, même à la banque ou dans l'univers médical. Ils sont vecteurs d'émotion, de proximité, ils rassurent. Mais en France en particulier, le consommateur adulte se défie de ces petits personnages, trop enfantins, pas sérieux, voire carrément stupides. Nous défions-nous trop de l'enfant en nous ? Ou est-ce notre fameuse rationnalité critique ??
plusieurs images empruntées à pelfusion