Magazine Poésie

Gramophone889 : poème LES PHOTOPHORES

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

LES PHOTOPHORES












Je déambule triste dans la rue

Déjà la nuit à jeté sa parure

Allumant des lumières obscures


Des cerbères décelant l'intrus

Aboient à l'approche du malotru

Qui se traîne comme un détenu


Je hais ces chiens hurleurs

Perçant la nuit avec aigreur

Dont l'approche me fait peur


Je resserre mon vieux pardessus

Maintenant le crachin tombe dru

Et se mire sur les pavés ventrus


J'enfonce ma minable casquette

Qui éponge l'eau comme carpette

J'arrive devant chez ma drôlette


Elle m'a quitté pour un cabotin

S'enflammant comme un fagotin

Amusée par d'ignobles baratins


Plaquant nos enfants à leur sort

Front à la télévision luminophore

Je vois ma reine et son consort


Sachant que j'étais dans le décor

Le cador la bascule puis l'honore

Leur étreinte me donne haut le corps


J'étais autrefois son cher milord

Que valez-vous promesses et accords ?

Ces trahisons me glacent le corps




Les photophores de ma vie se sont éteints

Leurs flammes n'ont pu tenir le vent d'airain

Qui tempête et parfois nous fait orphelin



« J'étais autrefois son cher milord

Adieu mes beaux photophores »

Gramophone 17 septembre 2010


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Illusionperdu 3193 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines