La mauvaise presse de Nicolas Sarkozy

Selon certains, notre président de la république serait trop présent dans la presse, au point qu'une association a essayé récemment de monter "une journée sans Nicolas Sarkozy dans les médias". L'action, qui devait avoir lieu le 30 novembre dernier, a été un véritable fiasco pour les organisateurs car la veille, le chef de l'Etat s'était exprimé à la télévision pour annoncer des mesures en faveur du pouvoir d'achat. Le lendemain, la presse n'avait d'autre choix que de relayer l'allocution présidentielle... et de se plaindre un peu plus de la place qu'occupe le président de la République dans les médias. Retour sur une hypocrisie.

Oui, disons-le ouvertement, puisque d'une part, c'est le cas, et d'autre part, il n'y a pas de raison d'en avoir honte, Nicolas Sarkozy est surmédiatisé.

Si on peut comprendre que certain s'énervent de voir Nicolas Sarkozy en bateau, en vacances chez les Bush ou encore en train de divorcer, on peut en revanche légitimement s'intérroger sur le bien fondé des contestations, quand ces dernières proviennent essentiellement de ceux qui font leurs choux gras en exploitant l'image du président de la République.

Car quoi qu'on en dise, en France plus qu'ailleurs, la presse est libre. La rumeur persistante selon laquelle le chef de l'Etat et ses services museleraient les journalistes est infondées. La preuve étant que si jamais la presse n'était pas libre, la première chose que les journalistes ne pourraient pas écrire, c'est qu'ils sont sensurés.

Mais avant la liberté d'écrire, c'est bien d'une liberté de choix dont bénéficient sans limite les acteurs de la presse ; le premier de ces choix, c'est de traiter ou non un sujet, une information.

Quand une rédaction décide de parler du chef de l'Etat, de son actualité, de sa vie privée, elle le fait par CHOIX, et nullement par contrainte.

Et même si, à n'en pas douter, le président de la République ne boude pas d'apparaitre en permanence dans les médias, il convient de rappeler que ceux qui s'en plaignent sont d'abord ceux qui donnent à Nicolas Sarkozy les moyens de sa surexpoistion, parce qu'évidemment, ils en tirent autant de bénéfices que le Chef de l'Etat, sinon plus...

Guillaume De thomas