EVENTO : Pistoletto : «tout le monde doit collaborer»

Six mois après sa désignation à la direction artistique d’Evento l’an prochain, l’artiste italien Michelangelo Pistoletto a fait un point sur le travail entrepris avec les acteurs culturels locaux. Cette semaine, les rencontres se succèdent et pas seulement avec les lieux institutionnels. Ainsi, accompagné de son délégué Luigi Coppola, le turinois s’est déplacé au Rocher de Palmer, au TnBA, à l’Opéra, au CAPC... mais pas que, puisque parmi ses interlocuteurs, on compte aussi des structures plus confidentielles et privées comme le Garage Moderne, le centre social Génicart, le Glob théâtre, l’espace 29. Figurent également au calendrier  des visites les compagnies Eclats, Opéra Pagaï, le label Platinum... Consciente du potentiel de la ville, l’équipe dégage des premières pistes pour la thématique de la seconde édition en 2011 sans toutefois proposer d’axe précis. «Je vois de plus en plus se dessiner le projet «fou» de la ville millionnaire. En même temps, nous devons penser au phénomène d’inclusion et non d’exclusion, c’est-à-dire accepter les différences d’âge, de culture, de religion, d’origines. C’est sur cette base que l’on va proposer des noms d’artistes», estime Michelangelo Pistoletto. Des noms qui seront sans doute dévoilés dans les mois à venir... Pour l’heure, les organisateurs et  notamment le délégué Luigi Coppola sont retranchés au sein de la caserne Benauge. Ils multiplient des groupes de travail sur l’architecture, l’économie, la politique et l’art bien sûr pour «mieux comprendre l’histoire et l’esprit de la cité et de l’agglomération». Ils étudient en outre la possibilité d’utiliser le fleuve comme symbole. «Je vois la ville comme une demie-lune, maintenant il faut qu’elle devienne pleine lune avec l’idée d’un troisième paradis qui réunit artifice et nature. Tout le monde doit collaborer !», s’enthousiasme cette figure de l’art contemporain. « Il existe beaucoup de biennales dans le monde, on cherche donc quelque chose d’extraordinaire», renchérit Luigi Coppola. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a lui aussi sa petite idée sur la direction de la future biennale. «Le concept d’agriculture urbaine me paraît judicieux avec la création de nombreux parcs sur la rive droite. A eux maintenant de définir un programme cohérent, élément qui avait fait défaut lors du premier rendez-vous artistique et urbain. Carine Caussieu