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Performance de l’Indonésie, malgré la corruption

Publié le 17 septembre 2010 par Copeau @Contrepoints

Le Fonds Monétaire International (FMI) a salué vendredi les « remarquables avancées » réalisées par l’Indonésie mais l’a appelée à lutter davantage contre la corruption pour renforcer la confiance des investisseurs étrangers.

Performance de l’Indonésie, malgré la corruption
(AFP) Dans un nouveau rapport, le FMI se montre optimiste pour le quatrième pays le plus peuplé au monde (235 millions d’habitants), en tablant sur une croissance de 6,2% en 2011 après 6% cette année et 4,5% en 2009.

« Une réponse rapide et efficace, couplée à une décennie de réformes structurelles et de politiques solides, ont aidé l’Indonésie à se remettre rapidement de la crise mondiale de 2008″, écrit le rapport.

La première économie de l’Asie du sud-est a affiché ainsi la troisième meilleure performance des pays du G20, derrière la Chine et l’Inde.

Mais, souligne le FMI, l’archipel continue à souffrir d’un déficit d’image et de confiance auprès des investisseurs internationaux.

« Les inquiétudes persistantes quant aux faiblesses du respect des lois, à la transparence et à la gouvernance pèsent sur la perception des marchés. Résoudre ces questions devraient être une priorité », indique-t-il.

L’Indonésie est considérée comme l’un des pays asiatiques les plus corrompus, selon Transparency International.

Thomas Rumbaugh, responsable du FMI pour l’Asie, a souligné que la lutte contre la corruption était « l’un des grands objectifs que s’était fixé le gouvernement ». Les investisseurs tentés par l’Indonésie « vont examiner à la loupe ce qui va se passer dans ce domaine », a-t-il prévenu.

Les investissements étrangers ont bondi de 46% durant le premier semestre, selon des statistiques officielles, tandis que la bourse de Jakarta établissait de nouveaux records, dopée par l’intérêt des investisseurs pour les marchés émergents.

Au cours des derniers semaines, les groupes coréen Hyundai (automobiles, énergie), américain General Motors (automobiles), indien Tata Power (géothermie) ou allemand Metro (distribution) ont fait état de projets d’investissements dans l’archipel.

« Les acteurs considèrent l’Indonésie comme un pays à fort potentiel, bénéficiant d’un large marché intérieur et d’importantes ressources naturelles », souligne le FMI.

Mais il lui reste du chemin à faire pour « réaliser ce potentiel » car son « secteur financier est moins développé et contribue moins à l’économie » que des pays comparables.

Le FMI appelle aussi le gouvernement du président Susilo Bambang Yudhoyono à donner priorité à la modernisation des infrastructures, notamment dans les transports et l’énergie, très en retard par rapport aux pays voisins.

L’Indonésie en a les capacités financières, souligne le rapport, en notant qu’elle a été le seul pays du G20 à voir sa dette publique baisser en 2009 malgré la crise.

Le FMI souligne par ailleurs qu’un relèvement des taux d’intérêt, maintenus au plus bas depuis 2008 à 6,5%, sera probablement nécessaire pour prévenir les risques d’accélération de l’inflation, qui pourrait s’élever à 5,9% à la fin de l’année.


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