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Sa béatitude Boris 1er un prophète de l’ unité des Chrétiens

Publié le 17 septembre 2010 par Ordresaintandredecaffa

Dans l’ Europe du XXe siècle ,la Mission Orthodoxe Syro-Antiochienne se retrouve citadelle assiégée. Aux attaques feutrées des nombreux ecclésiastiques orthodoxes et romains ont succédé les coups de boutoir de certains évêques syro-antiochiens qui ont quitté notre Mission pour se faire accepter par Eglises « canoniques ». 

La mort physique et spirituelle de ces aventuriers marque la fin d’ une époque. Sur ce tableau aux couleurs pâles ,celui d’ une Eglise bouleversée ,à la recherche de son identité profonde ,une silhouette se dessine. 

Au travers et au-delà des histoires sombres qui l’ entourent ,un homme reçoit en plein cœur l’ appel de l’ Amour. Sans calcul ni retour ,il répond « Me voici ! » 

C’est le début d une aventure qui va l’ entraîner, et avec lui des centaines d’ hommes et de femmes ,sur les routes du monde qui s’ ouvrent en tous sens. Il n’ a pas de plan préétabli. 

Mais celui qui l’ appelle sans cesse aussi l’ envoie. Pour lui
la Mission pour l’ Unité des Chrétiens se fait corps avec sa vie. 

Cette perspective existentielle lui donne une place à part dans le panorama des présences ecclésiales indépendantes de Rome et de Constantinople dans les années 70. Il n’ est pas appelé pour une tâche ou un peuple. 

Simplement, comme le Christ ,il doit livrer sa vie en attirant les hommes et les femmes à son eucharistie. Sa Béatitude Boris 1er a laissé la mémoire d’ un très saint hiérarque , plein de simplicité et de douceur ,un homme de prière, fidèle en toutes choses à
la Parole de Dieu. 

Il dirigea pendant 40 ans le Patriarcat des Eglises autocéphales syro-antiochiennes en Europe avec beaucoup d’ abnégation , continuant l’ œuvre entamée par son prédécesseur Sa béatitude Johannes Maria Bloom Van Assendelft, dans la fidélité à la tradition de l’ Eglise Primitive d’ Antioche, qu’ il incarnait lui-même pleinement,mais en même temps avec la conscience sûre et ferme de la nécessité d’ organiser une véritable Eglise locale . L’absolue simplicité de son message fait sa valeur universelle. 

Boris 1er répond aux aspirations profondes de plusieurs hommes et femmes de tous pays. Il parlait couramment le français, l’allemand, l’anglais, l’italien et même le flamand. 

Sa trace lumineuse n’ a pas fini de les attirer. Souvent il est arrivé que des visiteurs de passage à Kernéguez, impressionnés par le climat ainsi créé ont exprimé leur admiration. 

Quand on entrait au Manoir de kernéguez, on était saisi, on sentait quelque chose de particulier. Cependant Boris 1er était pauvre, rien des objets qui l’ entouraient n’ expliquait cette impression. Elle était vraie pourtant, et le trésor qui la produisait , c’ était la charité qui régnait au Manoir. Il disait souvent si j’ étais évêque dans une Eglise « canonique » je vous aurais accueilli dans un Palais,mais ici en ce manoir en ruine j’ ai mieux qu’ un palais,j’ aila charité et le bonheur. 

A kernéguez, tout est vrai, tout est positif, l’ imagination n’ a point de part. Il n’ y a rien et il y a tout. Quel est ce tout ? 

C’ est le regard simple de l’ âme vers la volonté de Dieu, et un amour immense au cœur. L’ Eucaristie : 

Boris 1er dans un courrier adressé à un missionnaire d’ Italie écriva : «  Je possède dans le tabernacle ce bien aimé Jésus, qui avant de mourir sur la croix, m’ a laissé son corps et son sang. 

Je veux le recevoir , il vient . Je veux l’ adorer, il se montre. 

Jésus n’ aspire qu’à être tout à moi. La chaleur et la simplicité qui découlaient de ces convictions suscitaient autour de Boris 1er dynamisme et générosité. 

Mais …. Boris 1er ,l’ homme d’ action et de prière , vénéré et respecté de tous ,a connu une vie spirituelle traversée de nuits et de peur. 

Les angoisses n’ ont pas manquées. Par-dessus tout , celle de ne pas savoir si il plaisait à Dieu. 

Dieu lui donnait la lumière pour connaître l’ état de tant d’ âmes et les rassurer. Mais pour lui il était dans la ténèbre et dans la peur. 

Il préférait de ne pas y penser et il allait de l’ avant les yeux fermés. Que soit faite la volonté de Dieu ! 

Durant ces dernières années , sa béatitude Boris 1er a semé des paroles prémonitoires auxquelles on ne s’ arrêtait pas alors. 

« je sais que quand je quitterai ce monde ,ce sera bien vite fait (presque trois ans d’infermité). Profitez encore de mes prières et bénédictions , les étoiles de l’ aube de la résurrection se montrent déjà … » 

Quand je mourrai ce sera un vide immense pour le Patriarcat , toutefois il ne faut pas craindre ,le patriarcat suivra son chemin quand même. S’ il était mon œuvre , il périrait avec moi , mais c’ est l’ œuvre de Dieu. » 

Boris 1er aimait répéter les paroles de saint François de Sales : « l’amour,lui avait donné les douleurs de la mort, la mort lui donna les douceurs de l’ amour. » Boris 1er couronné patriarche le 29 septembre 1971 lança un appel prophétique à l’ unité de tous les chrétiens installés en Europe ,sans distinction d’origines ethniques ou nationales ,dans le cadre d’ une Eglise locale : »Unissons-nous tous dans une seule Eglise nous et nos frères orthodoxes et romains. 

Dénué de toute ambition, Boris 1er n’ a jamais cherché le pouvoir. Il y a été porté par les circonstances . Il ne cachait pas que le pouvoir lui pesait, qu’ il ne se sentait pas fait pour lui. 

Son extrême simplicité , sa bienveillance envers tous, sa vie ascétique dans la prière continuelle , mais aussi sa fidélité totale aux canons de l’ Eglise ,lui ont valu l’ estime générale des chrétiens qui l’ ont connu. Il était un des doux auxquels appartient le Royaume. 

Sa douceurs était son arme, c est par elle qu’ il gouvernait le petit troupeau de la mission syro-antiochienne en Europe constitué par des chrétiens que Boris 1er appelait « les petits voisins de Jésus Christ ». Restons sur le chemin tracé par sa béatitude Boris 1er La vie de notre Eglise continue et un Locum tenens ,gardien du Patriarcat a été élu en la personne de Monseigneur René Muller ,doyen des évêques ,jusqu’ à l’ élection du prochain Patriarche. 

Cela veut dire qu’ aujourd’hui l’ œuvre de sa Béatitude Boris 1er est là pour attester de l’ authenticité de son charisme et de sa vision universelle de la mission. 

Dans la fidélité à son esprit ,le Patriarcat peut tendre toutes ses énergies à conjuguer unité, contemplation, annonce et dialogue. L’ unité de tous ses consacrés et fidèles se veut parabole en acte : celle d’ une fraternité universelle réunie par l’ Esprit, pour annoncer la plénitude du royaume , ou tous les chrétiens réconciliés seront rassemblés dans l’ unique peuple de Dieu.  

    


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Par Bruno Nkoa
posté le 19 mai à 19:14

je suis le personne la plus touché par le temoignage de ce grand t, homme que le monde le suive et on vivra

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