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Le bien-fondé économique du partage équitable des richesses arithmétiquement expliqué aux «n’enfants» de l’UMP

Publié le 19 septembre 2010 par Kamizole

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Plumer les pauvres et les classes moyennes, gâter les ultra-riches d’une foule de bienfaits sonnants et trébuchants, telle est la recette magique de l’UMP. Qu’elle soit aussi injuste socialement que totalement inepte économiquement relève de l’évidence même. Puisqu’ils ne semblent pas le comprendre et que le niveau de leur Q.I est visiblement encore plus bas que celui d’une cervelle de piaf, j’en ferais donc la démonstration arithmétique au niveau le plus bas que je puisse trouver dans les classes de primaire.

Soit un petit problème de calcul des plus simples qui soit. On peut l’illustrer de plusieurs façons. Je prendrais l’exemple d’un paquet de bonbons. Les enfants y sont toujours sensibles, de la même façon qu’au partage d’un gâteau.

Soit Jean qui a 9 ans et reçoit 10 euros d’argent de poche par mois. En 2010 il s’achetait un gros paquet (500 g) de ses bonbons favoris par semaine. 2 euros le paquet. Or, à la rentrée ses parents lui apprennent que son père ayant été mis au chômage, ils ne pourront lui donner désormais que 5 euros par mois. Un paquet de bonbons devra donc durer quinze jours. Déjà un coup dur pour notre jeune gourmand.

Mais ce n’est pas tout ! Avec l’inflation les 2 euros ont déjà perdu 10 % de leur valeur. Comme le commerçant veut se rattraper sur sa marge bénéficiaire, le prix du paquet de bonbons est maintenant de 2,50 euros. Gloups ! Et encore plus difficile à avaler : le fabriquant a réduit le poids du paquet qui passe à 400 g. De tels exemples ne se rencontrent évidemment pas dans la vie réelle des consommateurs !

:)
UM/Possible !

Il est aisé pour un enfant de l’âge de Jean et tous ses camarades de classe de comprendre que moitié moins d’argent de poche, plus un paquet qui coûte 25 % plus cher tout en ayant perdu 20 % en quantité, cela fait un sacré nombre de bonbons en moins dans le mois.

Lors même qu’il n’est pas du tout évident que ni le commerçant ni le fabriquant en sortissent gagnants.

Mais la démonstration deviendrait trop compliquée pour les cervelles de l’UMP car il faudrait aborder la question de la propension à consommer par le biais de la notion «d’élasticité» - pas celle des cours du caoutchouc en dépit d’une plaisanterie courante

:)
- qui fait appel à une équation pourtant très simple mais à l’évidence hors de portée pour leur entendement.

Il est néanmoins facile de prouver que sur le plan macro-économique le gouvernement – et le Medef – font la même erreur que le commerçant et le fabriquant de mon petit problème de calcul.

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Baisser les salaires et autres revenus et/ou ne pas les augmenter en fonction de l’inflation ;

supprimer des emplois – privés autant que publics - à tire-larigot ;

augmenter les taxes et autres ponctions sur le pouvoir d’achat ;

laisser la spéculation faire grimper les prix des produits de première nécessité (le blé et donc le pain) et des loyers ;

donner dans le même temps des masses de flouze supplémentaire aux multimilliardaires et autres million-naires alors que les mêmes calculs sur l’élasticité prouvent à l’envi qu’à la différence des catégories pauvres ou moyennes qui épargent peu mais consomment davantage lorsque leurs revenus s’améliorent, cela n’a aucune incidence sur la propension à consommer des nantis : ils ne consomment pas davantage ni n’investissent dans l’économie réelle… Ils thésaurisent encore plus ;

Etc. etc. tout cela ne peut qu’aggraver la récession et les difficultés économiques, financières, budgétaires et sociales. Rarement l’adjectif «contre-productif» n’aura illustré meilleur exemple. Après cela, ils pourront toujours tenter de courir désespérément après un demi-point ou un quart de point de croissance et Christine Lagarde nous les promettre… d’autant plus risible qu’elle fut l’inventrice de la fameuse «croissance négative» qui fit hurler de rire la plupart des économistes un peu plus conséquents qu’elle sur le plan purement sémantique.

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