- Mon sujet (le changement) intéressant le journaliste, j’ai la chance d’être sollicité. Ce qu’a changé l’emploi d’une attachée de presse n’est pas tant le nombre de contacts que j’obtiens maintenant (même s’il a nettement augmenté et surtout s’est régularisé) que leur qualité. Les questions que l’on me pose non seulement sont élégantes et pertinentes mais m’aident à préciser mon message et ma pensée.
- Un partenaire me disait que, pour voir son nom apparaître dans la presse, il fallait payer. Bien entendu, c’est faux. J'ai découvert que les journalistes ont remarquablement peu de temps pour rédiger des articles par ailleurs vraiment complexes. Pour cela il leur faut trouver des sources fiables, compréhensibles, et pertinentes, vite. Ce qui est efficace pour eux n’est pas de connaître quelques spécialistes (comme moi), mais des gens de réseau capables de les aiguiller vers tel ou tel expert. C’est le rôle principal du bon attaché de presse. Les journalistes le voient comme un donneur d’aide.
- Un autre partenaire, dont le métier cette fois-ci séduit la presse, me racontait qu’il n’avait eu que des désillusions avec elle. Il met en contact journaliste et client, mais tout se termine mal. Un attaché de presse lui aurait évité ces désagréments, lui ai-je dit. Il sait ce qu’attend le journaliste, les règles du jeu, comment mener une interview, c'est un animateur de rencontres. (Dans le cas de ce partenaire, il lui aurait aussi demandé de participer au rendez-vous.)
Voilà qui est significatif du changement que subit notre pays ? Nous étions des généralistes pensant tout savoir, nous devenons, lentement, des professionnels ?
(PS. Merci de ne pas me demander le nom de mon attachée de presse. Elle est victime de son succès, et ne pourra bientôt plus s'occuper de moi !)