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La france, honte de l'Europe

Publié le 20 septembre 2010 par Xylophon

Courrier International titre en une "Pauvre France! A l'étranger; ton image se dégrade". La France a vécu en effet-par la volonté du président Sarkozy-cette dernière semaine un excès tragique de certitude et de moralisme.

D'abord, comme un dernier point d'orgue d'un été passablement nauséeux,
( http://lexilousarko.blog.fr/2010/08/05/parenthese-politique-etrangers-et-delinquants-meme-combat-9121071/ ) la circulaire sur les roms est venue encore plus décréditée l'action de Sarkozy et de ses ministres Hortefeux et Besson. Cette circulaire dont personne apparemment n'avait connaissance faisant la chasse aux roms a été-on est rassuré-abrogée.

Dans ce climat délétère de traque à la famille roumaine, l'Europe, le Conseil Européen et la Commission Européenne se sont émus de la mise en œuvre de cette politique discriminante envers une population.

Mme Reading-qui pour une fois a fait entendre la voix de l'Europe- s'est offusquée de ses reconduites massives en Roumanie. Sarkozy, qui n'aime pas recevoir de leçon, en a alors profité pour inclure-par solidarité?-Angela Merkel dans sa politique anti-roms.

Il a évoqué notamment le fait que la chancelière allemande lui avait assuré qu'elle aussi connaissait les "mêmes problèmes" et qu'elle agirait de façon semblable. Le problème est qu'il semble que ce dialogue n'est eu lieu qu'entre Sarkozy et lui et que l'Allemagne n'a sur son territoire aucune population Rom. Cette fausse affirmation discrédite totalement la politique étrangère du président de la république et ne fera qu'aggraver les relation tendues entre le président de la république et Angela Merkel.

Autre point, la réforme des retraites. Les français sont prêts à faire des efforts mais pas à n'importe quel prix et pas dans n'importe quel contexte. L'affaire Bettencourt sème le trouble dans cette réforme dont le fond complexe n'a pas toujours été compris des français.

D'autre part, le vote de cette réforme-qui fait passer de 60 à 62 ans l'âge du départ à la retraite et de 65 à 67 ans l'âge de la retraite à taux plein-s'inscrit dans un paysage économique où les riches semblent être de plus en plus riches ( http://lexilousarko.blog.fr/2008/02/01/la_foire_aux_milliardiares~3662414/ ).

On n'en sait un peu plus désormais sur ce bouclier fiscal dont j'avais déjà dénoncé les effets. En 2010, environ 600 millions ne sont pas entrés dans les caisses de l'Etat mais ont été distribués à seulement 19 000 contribuables.

http://www.lefigaro.fr/impots/2009/07/06/05003-20090706ARTFIG00404-le-bouclier-fiscal-a-profite-a-19-000-contribuables-.php

Mais c'est également la politique éducative qui interroge avec la réforme des IUFM et de ces professeurs inexpérimentés que l'on débarque sans formation dans des classes. C'est ces internats d'excellence-qui sont à mon sens une bonne chose-si on le laisse pas derrière cette excellence républicaine croupir tous ceux qui n'ont pas pu s'extraire de la banlieue.

http://lexilousarko.blog.fr/2008/04/06/pour-une-societe-du-minimum-l-education--4003771/

Ce sont toutes ces politiques biaisées, clientélistes et opportunistes qui sont dénoncées par tous les quotidiens européens. The Economist titre en ce mois de septembre 2010 "Le président qui se rétrécit".

http://www.economist.com/node/16990664?story_id=16990664

En réalité, au delà ce titre ironique, le journal britannique dénonce ce décalage entre les promesses faites par le président durant sa campagne et la réalité des actions politiques menées par son gouvernement.

"L'actuel occupant de l'Élysée n'a plus rien de la grandeur du candidat de 2007. Un peu plus de trois ans après son élection, Nicolas Sarkozy n'est plus que l'ombre du réformateur qu'il était quant aux questions économiques et une caricature de super-flic qu'il était en matière de questions sociales."

Un autre hebdomadaire britannique "Newstatesman" ironise également sur l'image de notre chef d'État.

http://www.newstatesman.com/europe/2010/09/french-president-sarkozy-paris.

L'auteur y met à plat les caractéristiques du système sarkozy.

"Volontiers clientéliste, Sarkozy aime s'entourer de collaborateurs et de conseillers qui lui doivent tout. Cela permet au président de déléguer en toute confiance, puisque ses conseillers ne peuvent se mettre en désaccord avec lui sans risquer leur place. Il s'ensuit souvent de graves erreurs politiques. Certains estiment que la récente victimisation des Roms en est un bon exemple."

En plus de la politique plus que discutable menée par le président sur les questions sociales, économiques, ou éducatives, la France apparait de plus plus enfermée sur ses certitudes, n'écoutant plus ses pays-amis, et apparaissant comme seule détentrice de la vérité.

Qu'il est loin le temps des lumières et des échanges culturels entre pays dans cet humanisme du 17 eme siècle. Où sont ils ces sarkozystes qui ont voté pour le président? Assument ils réellement les actions de notre président, son discours sécuritaire et son image belliqueuse à l'étranger?

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