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La troisième voie.

Publié le 20 septembre 2010 par Marx


   Certains la situe à partir du Congrès de Bad Godesberg. Pourtant ce n’est qu’une étape vers l’accompagnement assumé du capitalisme. Ce changement du SPD, le Parti allemand l’adopte dans son discours et entérine ainsi une pratique courante de sa politique. Ce choix, l’aile droite de la SFIO le tente mais elle est repoussée au Congrès suivant, c’était la Grande Fédération de Gaston Deferre avec les centristes de Lecanuet. En fait ce n’était qu’une mise en musique de la pratique de la direction de la SFIO depuis trois décennies. Nous ne sommes pas réellement dans la politique de « troisième voie » mais dans une phase de cogestion et d’accompagnement du système.
   . Nous ne sommes plus dans une période de guerre froide et le stalinisme n’est plus un prétexte, auquel il faut opposer un « Front démocratique » au sein duquel bien des socialistes y ont perdu leur âme .La France et les autres pays européens ont terminé leur phase de reconstruction d’après guerre, pour laquelle les travailleurs ont le plus participé et ont dans le même temps consenti les plus grands sacrifices. On veut nous faire croire le contraire en demandant encore plus de sacrifices et d’efforts aux salariés européens. La « troisième voie » s’insère dans cette perspective et rejoint l’idéologie dominante du néo libéralisme et du néo conservatisme. C’est ainsi qu’une parti de la gauche européenne avec notamment Tony Blair rejoint les exigences d’un capitalisme international de plus en plus autoritaire. Un capitalisme qui se passe volontiers de démocratie, puisque la mondialisation capitaliste , c’est la fin des espaces Etat. La mondialisation est incompatible avec des espaces souverains et sonne la fin de la « démocratie même bourgeoise » des différents Etats. Apparaît un nouvel intérêt suprême, celui de l’impérialisme et de ses propres intérêts aux quels tout doit être subordonné et soumis . Ce concept est devenu celui de la gauche traditionnelle européenne, la social démocratie.
   La différence entre cette gauche et les droites est peu visible. Tous se proposent d’être les meilleurs gestionnaires du néo libéralisme et les meilleurs garants de ses intérêts et ils sont en situation d’offre politique de service. Il n’y a donc pas d’alternative politique mais des choix techniques d’experts comptable . A ce stade le capitalisme se satisfait de concours sur titre en guise d’élection.
   « La troisième voie » est pour la première fois revendiquée en 1933 lors d’un Congrès de la SFIO, par les néo socialistes. Ordre et Nation, Montagnon et Déat l’expriment clairement et pour une rupture avec toute référence marxiste du Parti. Ils sont exclus de la SFIO. La Nation n’intéresse plus le capitalisme, elle n’est plus l’espace nécessaire et l’ordre est entre les mains de l’impérialisme, les USA, super gendarme du monde. L’ONU, la Banque mondiale, le FMI ne sont que les instruments du capitalisme international et plus particulièrement de l’impérialisme.
   Le néo libéralisme n’est que le début de la phase autoritaire du capitalisme et sa politique sociale est celle du national catholicisme. Pour ne pas remettre en cause le système, il ne reste à cette certaine gauche que de reprendre la doctrine sociale de l’église et tout le monde est content. Sauf que la doctrine sociale de l’église est celle déjà pratiquée par le national catholicisme. Dans le fond , rien ne change.
   Nous pouvons voir par ailleurs, que sur le problème des retraites, la social démocratie européenne ne présente aucune alternative à celle de la droite Il en est de même pour les salaires, la fiscalité etc… En France Martine Aubry vient de déclarer et on s’en doutait, que le PS ne remet pas en cause le nombre d’annuités de cotisation et prétend dans le même temps défendre la retraite à 60 ans, c’est à dire rajouter de la misère à la misère. Avoir le droit à plus de misère. Dans le même temps la première secrétaire se propose d’introduire de la « personnalisation des parcours » en terme de retraite. C’est contraire à toute règle de solidarité, cela va dans le sens de l’idéologie actuelle et introduit dans le même temps une notion et une approche plus caritative. Les salariés n’ont pas besoin de charité et de plus ils créent les richesses. Gardez vos aumônes svp. La justice, que la justice, ça c’est un combat !
   On sait depuis 1933 où conduisent les politiques de « troisième voie »,… en face. Ce dont on se doute, pour certains, mais où va donc nous conduire le capitalisme, vers qu’elle aberration, quels drames. Les complices feraient bien de se poser la question. Où va t on ? avec ce système et pourquoi


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