Indissociables l'un de l'autre, l'art et la mode sont complémentaires, Jean- Charles de Castelbajac l'a bien compris. M'intéressant au créateur (souvenez-vous) je me suis donc rendue, curieuse, à l'exposition « The tiranny of beauty » qui se déroule actuellement à la B.A.N.K, rue Volta à Paris.
Dès que l'on entre, une quinzaine de toiles sont exposées : on peut y apercevoir entre autre la Liberté guidant le peuple affublée d'un grand logo Nike, une suite de tapisserie de Flandres frappée par le syndrome de Blanche-neige...
Au premier abord, on peut paraître sceptique. Les tableaux sont surchargés et on frôle parfois l'over-dose, les toiles ont été réalisées par des copistes chinois et on peut se poser la question de la place de l'artiste dans tout ça.
C'est justement au coeur de cette réflexion que l'exposition prend son ampleur et au fond toute sa signification. Nous ne sommes pas ici en présence d'un travail d'orfèvre qui serait réalisé par le créateur, tout est ici une histoire de concept.
La tyrannie de la beauté est ici poussée à son paroxysme, les modèles de beauté se superposent et balaient les anachronismes. Les logos dénoncent un modèle de beauté sans cesse recherché à travers l'insatiable besoin de plaire. Bref, c'est en provoquant l'oeil du consommateur que nous sommes que JCDC nous séduit avec l'humour et l'univers qui lui sont propres.
En somme, une exposition que je vous conseille vivement si vous êtes dans le coin. Vous aurez peut-être la chance, comme Fangio et moi, de croiser l'artiste...
Veste en cuir : Oakwood, Robe : Yumi, Legging : Dim, Chaussures : The Kooples, Sac : Balenciaga, Sautoir : H&M, Vernis : Jade is the new Black OPI.