Un article du Monde attire ce soir mon attention, sans doute parce-que la chaleur suffocante du métro de New-York m’a laissé une forte impression. Cet article, intitulé « L’air chaud du métro, nouvelle source de chauffage dans les villes » (lien à validité très brève pour les non abonnés), évoque un projet pas sot du tout : et si on utilisait la chaleur présente dans les couloirs et tunnels du métro pour chauffer les bureaux et les appartements ?
L’idée a germé à Paris, mais elle pourrait fort bien entrer en application dans toutes les villes bénéficiant de ce mode de transport. Donc pas à Bordeaux, puisque cette idée a été abandonnée il y a déjà quelques années, les engins permettant de creuser les tunnels ayant été finalement utilisés pour peaufiner le système anti-inondation réellement exceptionnel dont bénéficie la ville, mais je m’écarte du sujet…
Le métro, donc. Ça chauffe, et pas qu’à New-York, et pas qu’en été (à propos du métro de New-York en été : chopez mes impressions ici-même). Utiliser cette chaleur revient ni plus ni moins à utiliser le principe de la géothermie, en beaucoup plus simple et moins profond, d’autant plus que les trous sont déjà faits. Certaines caves d’immeubles disposent même déjà, à quelques mètres près, d’une entrée directe sur un tunnel du métro parisien. Un bon coup de perceuse, et hop ! C’est évidemment un peu plus subtil, mais la mise en œuvre d’un tel projet ne relève pas d’une prouesse technologique bouleversante. Cela ne permettrait pas de chauffer forcément à plein régime des immeubles entiers, mais au moins cela participerait à l’effort global et allègerait la facture énergétique de manière significative. Il faut juste vérifier que l’air chaud ainsi injecté soit propre, qu’il n’ait pas cette insupportable odeur qui rend n’importe quel métro au monde parfaitement identifiable (et oui, le métro de New-York et celui de Paris puent tous les deux, mais ils ne puent pas pareil, et celui de Berlin est encore différent … A quand des blogs en odorama pour bien vous faire sentir les différences ?).