C’est l’événement de la rentrée. Le metteur en scène Laurent Laffargue assume son premier «Carmen» à partir de vendredi au Grand Théâtre et à guichets fermés. Interview éclair.
Quelle a été votre réaction quand le directeur de l’opéra vous a demandé de monter l’oeuvre de Bizet ?
Il m’en a parlé il y a trois ans mais au vu de la lourdeur de la production, la création a été repoussée. A l’époque, je ne savais pas si j’avais envie de remonter un classique. Pour autant, «Carmen» ne se refuse pas. Selon moi, c’est probablement la première comédie de l’histoire. Il s’agit d’une oeuvre exceptionnelle qui s’avère beaucoup jouée dans le monde. C’est donc un défi de la réécrire avec son propre univers.
Pourquoi avoir choisi de la situer à la frontière mexicaine ?
L’oeuvre parle beaucoup de limites que Carmen franchit et la façon dont elle s’affranchit des hommes finalement. Et puis je souhaitais éviter tous les clichés folkloriques espagnols et souligner la modernité et l’accessibilité de cette version.
Il se dégage également beaucoup de sensualité dans votre adaptation...
C’est même un peu chaud ! Mais j’espère qu’elle ne se montre jamais vulgaire. L’interprète principale Janja Vuletic retransmet bien l’aspect provoquant de Carmen. Elle est entourée de très jolies filles donc je savais l’effet produit par leur présence dès le casting.•
Propos recueillis
par Carine Caussieu
Dès vendredi à 20h au Grand Théâtre, 8-80€. Infos : 05 56 00 85 95é