Décalage

Décalage, oui, ce midi je me promène dans le quartier autour de la place de la République.

Je passe par la rue de Bretagne, ses terrasses bondées, ses petits commerces de bouche, ses sushi bars, son subway, sa quincaillerie aux prix exorbitants, son traiteur italien…. pleine d’activité du haut du Marais. Et puis j’oblique pour me retrouver boulevard des Filles du Calvaire, à deux pas de la Place de la République, et de croiser tous ces gens qui se rendent à la manifestation sur les retraites, dont le départ devait être à la Bastille j’imagine et là, contraste…

Non pas que je veuille caricaturer, mais en moins de 100 mètres,  j’ai croisé deux France:

- celle, parisienne du 3eme arrondissement, jeune,  sapée mode, outillée comme il faut (Aïphone…), heureuse, décomplexée, dynamique, qui clope des Marlboro light en terrasse…

- et puis une autre France, moins mode, plus modeste, -le contraste était saisissant! -  plus populaire dirons-nous, qui clope plutôt des Gitanes, plus âgée aussi- quinquas- et qui a l’air moins heureuse, plus soucieuse, plus accaparée par le quotidien et soucieuse de son avenir probablement.

C’était frappant et ça ne pouvait être une simple vue de l’esprit.

je n’en tirerai aucune généralité, trop risqué, mais un simple constat, révélateur et qui reflète bien l’originalité du quartier de République: au Nord, le populaire, au sud,plutôt bobo. Mais aussi la réalité de notre pays, pour qui les priorités au quotidien sont tellement différentes…

Nous reviendrons d’ailleurs bientôt sur le projet d’aménagement de cette place, avec tout ce qu’elle révèle d’un urbanisme parisien qui concentre tous les clichés du 21eme siècle, bons et mauvais.

françois