Magazine Humeur

Véridique : mémé Kamizole s’est pris une baffe dans la gueule !

Publié le 23 septembre 2010 par Kamizole

Et pas virtuelle, je vous garantis ! Parce que celles-là, j’en ai déjà pris un certain nombre et en prendrais encore sûrement encore. Ainsi va la vie… Non, une vraie baffe qui claque, je vous jure. Je n’en avais jamais pris, à part celles de ma mère – et j’avouerais franchement qu’à une ou deux exceptions près, je les avais bien méritées, j’étais dure à cuire et je provoquais bien ma matouse qui avait la main assez leste.

Je partais à la manif. J’ai donc pris vers 11 h 40 le bus à Montmorency pour descendre à la gare d’Enghien. Le trajet est relativement court, 4 à 5 minutes. Donc, je ne m’assieds jamais qu’il y ait ou non de la place. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’on me propose une place quand le bus est bondé par égard pour mes cheveux blancs et ma canne mais je refuse poliment.

Le bus était presque arrivé à Enghien. J’étais à côté de la porte, la main solidement arrimée à un poteau car cela tangue bien souvent et je n’ai pas trop le pied marin. Je rêvassais regardant défiler les maisons, spectacle que je connais comme ma poche, quand tout à coup je prends une baffe !

Une espèce de pétasse, black, j’avais déjà remarqué son imposant tour de taille mais je vous jure que je ne la regardai ni ne la dévisageai ! Rien de provoquant dans mon attitude, je vous le dis : j’avais les yeux dans le vague… Si j’insiste c’est que j’ai ensuite rencontré sur le quai de la gare d’Enghien ma voisine d’à côté qui allait elle-même manifester avec ses collègues. Je lui ai parlé de cet incident et elle m’a bien demandé à plusieurs reprises si je l’avais pu provoquer (elle travaille dans un collège de banlieue craignos, alors elle connaît).

Mais putain ! bordel de merde ! je peux vous dire qu’ensuite je n’y suis pas allée avec le dos de la cuiller, je l’ai traité de connasse, de pétasse et lui ai conseillé d’aller se faire soigner. Elle me tournait le dos. Les passagers étaient aussi sidérés que moi.

Elle a eu de la chance que je ne réagisse pas violemment. Je pense que j’étais trop abasourdie et qu’en plus j’ai dû penser en accéléré que je me mettrais certainement dans mon tort : la petite juriste qui sommeille toujours en moi a dû me souffler cet adage bien connu que l’on ne doit jamais se faire justice soi-même ! Pas envie de me retrouver en garde à vue au lieu d’être au rendez-vous du PS pour la manif. Surtout avec la pancarte que j’avais dans mon sac. «Woeth collabo» !

Parce que j’ai souvent dit que si j’étais à gauche j’avais une «bonne droite» ! C’est sans doute moins vrai maintenant avec mes fractures du poignet et du coude mais je pense que j’ai encore de bons restes… Et la niaque qui va avec ! Car quand bien même serais-je très respectueuse envers l’Evangile, il y a un précepte que je n’ai jamais fait mien et n’entendrais jamais suivre : tendre la joue gauche après une baffe sur la droite ! De toute façon, je l’ai prise au milieu du visage

:)

Je comprends aujourd’hui ce qu’est cette barbarie qui se déchaîne sans raison. Une sorte de folie inexplicable. J’aime autant dire qu’il est préférable que je ne tombe pas sur elle une nouvelle fois. Cela pourrait être sa fête. Pas la tête au carré mais agonie d’injures bien senties… J’en ai un sacré stock !


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