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Lone Star [Pilot]

Publié le 23 septembre 2010 par Lulla

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Pilot // 4 1oo ooo tlsp.

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What About ?

Robert Allen est un ambitieux et brillant businessman qui a fait fortune dans l'industrie du Pétrole. Il a réussi à se construire en parallèle deux vies amoureuses à deux coins opposés du Texas. Il jongle avec deux identités et... deux femmes ! "Bob" vit à Houston avec Cat, sa femme, la fille d'un riche magnat du pétrole. A 400 kilomètres de là, dans la petite ville de Midland, il est "Robert" et vit avec sa douce et naïve petite-amie Lindsay pendant qu'il escroque les investisseurs locaux. Mais son beau-frère commence à avoir quelques suspicions sur ses faits et gestes. Son secret est en danger...

Who's Who ?

Créée par Kyle Killen, dont c'est la première série. Pilote réalisé par Marc Webb (500 Jours Ensemble). Avec James 'Jimmy" Wolk dans le rôle de Robert Allen, Adrianne Palicki (Friday Night Lights) dans le rôle de Cat Thatcher, Eloise Mumford (Crash) dans le rôle de Lindsay, Jon Voight dans le rôle de Clint Thatcher, David Keith (The Class) dans le rôle de John Allen, Mark Deklin dans le rôle de Trammell Tatcher, Bryce Johnson (Popular) dans le rôle de Drew Thatcher...

So What ?

Je ne sais pas si je dois sauter de joie ou pleurer après le visionnage de ce pilote parfait. Ce sera un peu des deux, certainement. Il ne faisait aucun doute depuis l'annonce du projet que la FOX allait droit dans le mur avec une telle série. Elle a eu le courage d'aller jusqu'au bout, elle a obtenu le soutien des critiques américains, elle lui a offert une case difficile mais prestigieuse (face à Dancing With The Stars, les sitcoms de CBS et The Event, mais après Dr. House), mais le public est roi et le public n'a pas voulu de Lone Star. Le public n'a pas le coeur assez grand. Et le public n'est pas prêt. Des séries audacieuses, qui prennent des risques, des séries dites "du câble", ça n'est pas pour tout de suite sur les grands networks. Il faut du fast-food, il faut du calibré, il faut du facile. Il faut Les Experts à pétaouchnoque et les Desperate Connasses. Pardon d'être aussi amer mais ça me fait un peu de peine tout ça. C'est trop injuste.

       A l'image de son charismatique héros, le pilote de Lone Star a un charme fou. Il m'a fait l'effet d'un coup de foudre. Pas seulement parce qu'il est beau et magistralement réalisé, tout en finesse et en sobriété, mais aussi et surtout parce qu'il vous embarque sans perdre une seule seconde sur un territoire presque inexploré. Je me souviens qu'à l'origine, on parlait du personnage principal comme d'un polygame. Or, Big Love l'a déjà fait et aucune autre série ne le refera plus jamais aussi bien. Robert n'est pas un polygame. Il mène une double vie, il est amoureux de deux femmes. Mais est-ce la même chose ? Si la nuance est fragile, elle existe pourtant bel et bien. Il n'est pas question de narcissisme de sa part, ni de machisme et encore moins de conviction religieuse. Il a souffert d'un manque d'amour immense en étant enfant et il a besoin en grandissant de le combler. C'est ainsi que je le comprends. Je ne cherche pas à le défendre. La description de son quotidien singulier n'est d'ailleurs pas complaisante. Elle est simplement trépidante car remplie d'enjeux. Chaque scène a sa raison d'être, chaque rencontre est pleine de potentiel. Chaque personnage, même secondaire, bénéficie d'un portrait bref mais léché. Chaque acteur est inspiré, des vieux loups (Jon Voight, David Keith) aux jeunes premiers (Jimmy Volk bien-sûr, époustouflant, et Bryce Johnson), en passant par les débutantes (Eloise Mumford est craquante, malgré sa pas si vague ressemblance avec la Diva Heigl). La bande-son est irréprochable (un Heartbeats ne se refuse jamais) et ma foi, j'ai été plus d'une fois touché. Mon Dieu. Ce pilote est vraiment parfait ! Et dire que bientôt Andie McDowell foulera ces Terres...     

Lone Star entre dans la légende. La série préférée de la rentrée par la critique américaine est aussi celle qui a fait le pire démarrage. Dans quelques années, quand ses acteurs auront du succès dans d'autres séries ou au cinéma, on sera quelques-uns à se souvenir de là où ils ont commencé : entre Midland et Houston, entre ciel et désert, entre drama indie et soap corsé, entre doux rêve et dure réalité. Et on aura un peu de peine parce que des rendez-vous manqués comme celui-là, c'est à désespérer de la télé... 


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