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La sociale démocratie a enlisé l’Europe dans des modèles sociaux qui ne pouvaient que la mener à l’échec. Elle a étatisé les activités humaines et les relations sociales, accru la pression fiscale et constitué des trappes à pauvreté. Nous constatons enfin que ses dépenses sociales trop importantes ont gravement affaibli la vie sociale et économique des pays occidentaux. Parallèlement, la mondialisation s’est accompagnée d’une immigration nouvelle, ainsi que de compétiteurs toniques dans des pays en voie de développement rapide. Cette immigration est surtout venue trouver des emplois, notamment dans les secteurs pénibles. Parfois, sa motivation a aussi reposé sur l’effet d’aubaine des aides sociales généreuses. Face à ces enjeux nouveaux menaçant la situation des populations peu qualifiées dans nos pays, les réponses de la sociale démocratie ont été désastreuses.
En voulant protéger les plus faibles par des réglementations et des aides nouvelles, elle a nourri le chômage de longue durée et l’exclusion. La discrimination positive a nourri les rancoeurs des exclus qui ont vu les nouveaux arrivés leur passer devant non pas pour leur compétence, mais pour leur appartenance à une « minorité visible ». Elles ont introduit le soupçon face au succès des minorités aidées : mérite ou piston ? Bien pire, elles ont développé chez les jeunes de 2eme et de 3eme génération le sentiment que le pays qui avait accuelli leurs parents reconnaissait ses torts prétendus à leur égard, et leur devait quelque chose. en compensation. Cette attente déçue a parfois déclenché chez ceux ui sont restés dans l’échec une colère irrationnelle vis-à-vis de leur pays, bloquant le processus naturellement difficile d’insertion sociale et culturelle de toute immigration récente.
Comme en Allemagne, les pays scandinaves se sont remis en question et ont basculé à droite. Les pays connus pour leur hyperfiscalité ont se sont attaqués à cette fiscalieté excessive. Ils ont privatisé et ouvert à la concurrence tous les services dits « publics ». Dans de nombreux pays, européens le courant libéral a pris une grande ampleur au sein des grands partis de pouvoir ou au travers de formations indépendantes comme le FDP en Allemagne ou le VVD aux Pays Bas. Mais parallèlement au grand retour des libéraux portés par la crise, les crispations identitaires et la peur de la mondialisation ont hélas aussi fait monter une extrême droite sans complexe. S’ils partagent plusieurs points de l’analyse des causes du déclin de l’Europe, notamment concernant les dangers de l’assistanant et de l’excès de fiscalité et de réglementations, des différences fondamentales rendent impossible le rapprochement entre ces deux courants que presque tout oppose.
Le discours d’extrême droite prétend répondre aux préoccupations sécuritaires et identitaires de citoyens inquiets. Il instrumentalise ces attentes légitimes pour développer des propositions de sanction et d’exclusion collective sur des critères ethniques ou religieux incompatibles avec le concept libéral de liberté, de respect et de responsabilité individuelle. L’extrême droite ne tolère pas les différences communautaires, sa stratégie habituelle consiste donc à agiter une prétendue menace d’invasion pour dresser les citoyens les uns contre les autres. En France, nous la voyons instrumentaliser les principes du « modèle républicain et laïc » pour demander l’interdiction de pratiques de communautés d’origine étrangère, exacerbant les différences pour ouvrir de nouveaux clivages anxiogènes. Sur ce point, nous mesurons mieux à quel point le discours républicain portait en lui les gènes de l’intolérance. L’extrême droite a subtilement fait glisser son discours anti-arabe, opposé à l’immigration d’Afrique du Nord, vers un discours plus sophistiqué, abusant du concept de laïcité pour développer un discours islamophobe en jouant de l’amalgame islam-islamistes radicaux et de la théorie du complot.
Personne ne peut s’opposer à la lutte contre l’islamisme violent, peu de Français osent émettre des critiques contre les dangers de notre « modèle républicain » idéalisé. Pour autant, les amalgames qui en sont tirés sont dangereux. Les libéraux ne doivent avoir aucun complexe à se poser comme critiques de cette uniformisation forcée de notre société, que ce soit par un Etat omniprésent dans la sociale démocratie, ou par un corpus arbitraire de valeurs nationalistes qui voudraient s’imposer à tous. C’est en apportant des réponses crédibles à la question de l’insécurité, sans naïveté concernant la question complexe de l’immigration, que les libéraux resteront l’alternative la plus sérieuse et la plus populaire face à cette extrême droite belliqueuse et conquérante. Face au déclin accéléré de la sociale démocratie parvenue au terme de sa logique, nous devons défendre la société de confiance et de liberté contre la menace de retour des idéologies autoritaires et intolérantes qui se nourrissent de conflits culturels, ethniques, religieux.