Pour cette nouvelle édition, le Festival America dont c’est déjà la troisième édition que nous suivons sur ce blog (2006 et 2008) connait sous l’impulsion de l’excellent Francis Geffard une nouvelle montée en puissance tant par le nombre d’écrivains et de lieux d’implantation que par la qualité des écrivains américains présents dont au premier rang une des stars mondiales de la littérature, le fameux Bret Easton Ellis
Parmi les quelques (une demi douzaine) livres de Bret Easton Ellis (BBE pour les intimes) je dégagerais particulièrement « American Psycho », livre très important (même si on ne peut pas le recommander à tous, particulièrement les personnes sensibles en raison de l’extrême cruauté de certaines scènes). « American psycho » (le livre, surtout pas le film), c’est une des tentatives les plus pénétrantes de cerner les ressorts des quelques « maitres du monde » qui tire les ficelles de la finance mondiale à New York. Et particulièrement l’absolu vanité (au sens de vacuité…) qui anime ces personnes qui ont fait de l’argent leur maitre mais qui touche l’absolue limite d’un monde centré sur l’argent seul.
American Psycho est à mon sens assez peu éloigné du Houellbecq « Des particules élémentaires » (et des 2 autres titres de la meme époque qui sont absolument semblables), avec cette fameuse théorie des « cercles concentriques » ou l’accumulation d’une fortune absolument vaine conduit peu à peu vers la recherche de « sensations » toujours plus fortes, jusqu’à la cruauté absolue dans les 2 cas.
On pourra rencontrer BBE a Vincennes samedi après midi, le risque existe toujours en rencontrant un artiste de la déception par rapport à l’œuvre, mais prenons ce risque.
David Dornbusch