[Test] Deathspank : Thongs of Virtue

L'attente n'aura pas été très longue, a peine quelques mois après le surprenant Deathspank sorti sur XBLA et PSN, voilà que sa suite sort. Et attention, je ne parle pas de petit contenu téléchargeable, mais bel et bien d'une véritable suite, prolongeant l'expérience, plus long, plus fun et plus fourni que son prédécesseur. Mais en si peu de temps, l'équipe n'a évidemment pas eu le temps de modifier drastiquement le gameplay. Choix assumé ou volonté de faire des sous rapidement ? Chroniques de l'histoire vraie du dispenseur de justice, destructeur du mal et héros des opprimés.

Malheur ! Après avoir enfin trouvé l'Artefact, voilà que Deathspank se le fait voler par un grand méchant du nom de Lord Von Prong. Mais le vil n'en a visiblement pas assez et désire ce que Deathspank a de plus cher : son string violet. C'est seulement en mettant fin à sa vie de tyran que Deathspank découvre que le Lord portait lui aussi un string. C'est alors qu'il apprends que 6 puissants strings furent forgés (oui, forgés.) dans les flammes de la montagne du Bacon (oui, du bacon) et donnés aux plus grands héros de l'époque. Ces mêmes héros sont aujourd'hui corrompus par ces mêmes strings et seul Deathspank semble avoir été épargné par la corruption de son propre string, le string de la Justice. Il n'en faut pas plus à notre héros pour partir au nom de la justice et récupérer les strings restants enfin, sauf qu'il s'est fait capturer, torturer et épluche des patates dans une geôle orque.

Voilà comment commence ce Deathspank épisode 2, baptisé justement Thongs of virtue (les strings de vertu) et il est inutile de préciser qu'au vu de ce pitch nous allons avoir affaire à un jeu absolument délirant et complètement fumé de A à Z. A ce sujet il n'est d'ailleurs pas utile d'avoir terminé l'épisode 1 puisqu'il est résumé quand on commence et que son perso n'est pas transferable (adieu votre super niveau 20@25h de jeu), vous commencez donc tous avec le même Deathspank, cassé, fatigué et épluchant ses pommes de terre. Au niveau du gameplay, presque rien n'a changé; Partant du postulat que vous n'avez jamais touché au premier, Deathspank est un Hack'n'Slash (diablo etc...) en vue du haut avec des décors style livre en 3D, des sprites plats et l'impression d'évoluer sur un cylindre musical qui tourne dans un sens ou dans l'autre suivant la ou vous allez.

Je sais, expliqué comme ça ça parait étrange mais en jeu tout est clair ! L'interface est très simple, on a 4 boutons (ABXY/Croix Carré Triangle Rond) sur lesquels on met ses armes et les flèches directionnelles sur lesquelles on mets ses objets. Une touche pour se protéger, une pour locker et voila. Le reste est du bourrinisme à l'état primaire : prendre quête, taper tout le monde, looter... Mais la ou Deathspank s'éloigne du classique porte/monstre/trésor inhérent au genre, c'est dans le déroulement des-dites quêtes et dans l'humour complètement débile omniprésent. Chaque dialogue est synonyme d'au moins un sourire voir d'un éclat de rire si vous vous amusez à faire toutes les lignes de dialogue dispo (le "Hey toi aussi t'as looté ton armure ?" qu'il est possible de dire à la chevalier en grosse armure qui nous donne la quête principale par exemple, reste une de mes préféré). Et ça ne retombe JAMAIS, vous rigolerez vraiment de la première phrase de début (ceci est une histoire vraie) à la fin, l'humour ne s’essouffle pas.

Le seul GROS point noir est qu'ils n'aient pas changé les thêmes musicaux, ce sont exactement les même que dans le premier. Ils sont bien, certes, mais qui dit nouveau jeu dit nouvelles musiques, un mauvais point d'autant que le doublage est sans failles.

Coté nouveautés, cette fois on est passé d'un univers médiéval fantastique avec licornes, forêts magiques, magiciens, mines démoniaques et bacon à un monde "moderne" en pleine guerre contre le père noël avec flingues, robots, militaires, magasins français (Poque LaTete !) et toujours du bacon. C'est d'autant plus débile que tout semble normal pour Deathspank qui passé de son épée de l'épisode 1 à son épluche-patates puis à un marteau piqueur ou un pistolaser. Les flingues, parlons-en ! Y'en a pas mal, ça va des pistolets aux lance flammes, submachine gun, gatling, bazooka, flingues laser, en passant par les grenades, grenades incendiaires, de froid, anti mort-vivants etc... et comparé aux arbalètes du premier (que j'ai pratiquement jamais utilisé), c'est un grand plaisir de bourriner avec une gatling dans les mains ! Le nombre d'objets à s'équiper est très élevé et vous trouverez de tout : la tenue de Rambo (avec perruque), un costard, une tenue de troufion et bien sur toujours les armes de mêlée : Marteau-piqueur, épées, haches, bâtons et j'en passe.

Coté map on s'est pas moqué de nous : la zone de jeu a augmenté d'environ 50% et est très diversifiée. Vous visiterez ainsi le pôle nord, des champs de bataille, des villes dévastées et traverserez la mer sur un bateau de pirate. La durée de vie varie suivant votre façon de jouer : si vous faites plein de quêtes pour atteindre le niveau 20 et tentez d'avoir tous les succès (ce n'est pas très compliqué) vous pourrez y passer environ 20 heures contre plus ou moins 8 heures en ligne droite (bon courage pour les boss sans stuff).

Il me reste à parler du mode multi, comme le premier, en local, qui permets au second joueur d'incarner un personnage pour épauler notre justicier. Après le magicien, vous pourrez ici incarner Steve : le fils du défunt Lord Von Prong, chevauchant sa licorne et se battant comme un ninja. Dommage que cela ne soit pas possible sur le live, ce qui enlève beaucoup d'intérêt au titre, d'autant que le second joueur n'a strictement rien à gagner dans l'histoire.

En conclusion : bigger, better and more badass (merci cliff;) ). Deathspank épisode 2 est en tout point supérieur à son aîné : plus de terrain, plus de quête, plus d'armes, plus d'humour, il est par contre TRÈS discutable qu'il n'aient pas changé les musiques par rapport au premier. Pour 1200 points ou 12€99, vous en aurez pour vôtre argent.

Je ne l'ai pas précisé plus haut mais le jeu est intégralement en Anglais, ce qui risque de bloquer un certain public, car il faut vraiment être à l'aise pour comprendre toutes les subtilités, les clins d'oeils et les références qui sont dites et le jeu perds le gros de son intérêt.

Mais à part cela, je vous le conseille vivement.

Ashley - Approved