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Test de Civilization 5

Publié le 24 septembre 2010 par Cyberstratege
Après Civ Revolution, dernière déclinaison en date de la série Civ y compris sur iPhone et iPad, les passionnés pouvaient légitiment craindre une simplification du jeu. Avec Civilization V, Firaxis évite habilement l’écueil du nivellement par la bas en proposant un jeu en effet plus simple d’apparence, mais recelant néanmoins de subtils mécanismes. Car dans un bon jeu de stratégie, tout est question de choix, de prises de décisions. Et dans Civ 5, vous aurez bel et bien de nombreux choix à faire. Là où le jeu excelle, c’est dans la présentation des différentes situations, qui sont amenées clairement, petit à petit, au joueur. Et c’est bien dans ce déroulement de l’histoire de votre civilisation que réside la magie de Civ 5. Comme à chaque fois, la découverte d’une nouvelle version d’un jeu de référence plonge dans la perplexité… et c’est tant mieux, car les séries qui n’évoluent pas sont condamnées à mourir ! Avec Civilization 5, on découvre une nouvelle interface (de gros boutons et de larges panneaux d’informations), de nouveaux graphismes (très jolie vue des paysages et unités de belle taille somptueusement animées, plein d’icônes pour la gestion des villes) et surtout de nouveaux mécanismes de jeu… délicieusement perturbants : plus d’empilement, plus de religions, des cité-états et des politiques sociales ! Allez, on vous emmène à la découverte d’un nouveau monde !! Le bonheur c’est simple comme … un tour de plus ! Dans Civ 5, tout est question de population et de bonheur. Ce dernier se gère maintenant automatiquement à l’échelle de l’empire et déterminera la croissance ou la stagnation de votre population. Il y a trois types de ressources dans Civ 5 : les ressources bonus (ex : blé), les ressources de luxe (ex : vin) et les ressources stratégiques (ex : le fer). L’idéal est d’obtenir un maximum de ressources de luxe, soit par le commerce, en échangeant votre surplus de ressources contre celles qui vous manquent, soit par  l’expansion territoriale, à grand renfort de colons ou de soldats. Très vite on se rend compte ô combien ce mécanisme est à la fois simple et subtil. Car pour mettre la main sur de nouvelles ressources, de luxe, ou stratégiques, y compris pour échanger avec vos voisins, il vous faut construire ou conquérir des villes. Or ces dernières augmentent le mécontentement d’une part à court terme, selon le nombre de villes, d’autre part à moyen terme, vu qu’une petite ville croît assez rapidement en population. Sans ressources de luxe, vous pouvez oublier tout développement à grande échelle. En guise d’alternative aux produits de luxe, vous pourrez vous appuyer sur des bâtiments ou sur certaines doctrines sociales. Ce nouveau mécanisme remplace le système de régimes politiques de Civ 4 et dépend entièrement de la culture. De même que les points de science vous permettent de découvrir de nouvelles technologies, les points de culture permettent d’adopter de nouvelles doctrines. Celles-ci ont des effets très variés, et cumulatif, sauf quelques exceptions. Les doctrines sociales se découpent en dix branches, contenant chacun cinq choix. Au début du jeu trois branches sont ouvertes (Tradition, Liberté et Honneur). Chacune représente une orientation privilégiant la guerre, la culture, ou encore l’expansion territoriale, donc la population … Une quatrième, la Piété, arrivera rapidement (fin de l’Antiquité). La doctrine Piété remplace le système de religions de Civ 4 et influe sur le bonheur. Malheureusement dans Civ 5 la représentation des religions est réduite à son strict minimum. Les doctrines sociales sont très variées, compensent la diminution du nombre de technologies, et donnent moins le sentiment d’un système de gouvernement que les régimes dans Civ 4. Cela étant, la logique est la même. Utiliser des points de culture pour rechercher des doctrines ajoute une profondeur supplémentaire à la culture, qui n’est plus juste qu’un moyen de gérer l’extension de vos frontières. La victoire culturelle est atteinte quand vous avez construit le projet Utopia, c’est à dire quand vous avez complété 5 des 10 catégories de doctrines sociales. A titre d’exemple, une civilisation à caractère plutôt pacifique, qui se retrouverait en début de partie avec de dangereux voisins comme le Japon, Rome, ou les Mayas, cette civilisation aura tout intérêt à immédiatement s’engager dans la voie de l’honneur afin de s’assurer rapidement plusieurs bonus militaires. Des samouraïs ou une légion romaine sont de redoutables adversaires sur le champ de bataille. Mais plusieurs guerriers bien positionnés, ayant déjà de l’expérience au combat (contre les barbares), ou le soutien d’un grand général (voie de l’Honneur), peuvent résister face à un ennemi plus puissant. D’autant plus si vous ne laissez pas le temps au dit voisin de construire beaucoup d’unités, qui nécessitent de précieuses ressources stratégiques disponibles en quantités limitées. Cette limitation concernant les ressources stratégiques est une autre des nouveautés importantes de Civ 5. Désormais un gisement de fer produira par exemple entre 2 et 6 unités de fer. Les unités militaires évoluées nécessitant par exemple une unité de fer pour être construite. Charge à vous de mettre la main sur les bonnes ressources avant que d’autres ne le fassent. Un premier mod ajoute déjà les Celtes. Civ 5 propose 18 civilisations différentes, qui ne sont plus incarnées chacune que par un seul chef. Des civilisations supplémentaires sont d’ores et déjà prévues, par l’intermédiaire de mini-extensions (DLC). La première d’entre elle, disponible dans une version spéciale sur Steam, est Babylone. Il semble que deux autres civilisations sortiront vers Noël et que Civ 5 soit restreint à 22 civilisations différentes. Rassurez-vous, si vous ne voulez pas bourse délier pour bénéficier de nouvelles civilisation, vous pourrez vraisemblablement compter sur la communauté de joueurs pour créer de nouvelles civs. Comme dans les précédents volets de la série, chaque civilisation dispose de caractéristiques spéciales. Essentiellement une ou deux unités uniques (ex : légion romaine), ou un bâtiment unique (ex : tombeau égyptien). En outre, chaque chef ajoute un trait de caractère particulier, personnalisant un peu plus la civilisation. Au registre des améliorations graphiques, on trouvera aussi une splendide représentation des chefs. Ce rendu se voulant intuitif a toutefois comme inconvénient, paradoxalement, de rendre moins compréhensible la situation politique globale. Explications. Chaque chef est soigneusement représenté dans son palais et parle sa propre langue (avec un sous-titrage). L’interface de Civ 5, au demeurant très réussie, s’avère ici trop simple. On ne voit pas qui est en froid avec qui, ou quelles ressources sont en surplus chez nous et intéresseraient untel. Il faut donc jongler entre les écrans. Dommage. On est aussi facilement dans le flou quant au niveau d’amitié entre les civilisations. Le lien n’est pas toujours clair, malgré la très belle représentation des personnages. L’I.A. vous dit fréquemment qu’elle est contente de vous voir, puis refuse de faire ci ou ça avec vous … Il manque un moyen de quantifier la relation entre les civilisations. Coté diplomatie, quelques options supplémentaires ont fait leur apparition. On peut désormais proposer un pacte de coopération, un pacte secret, ou un partenariat scientifique, qui permet ici de lancer une recherche en commun avec une autre civilisation. Ce mécanisme met un terme à la foire aux échanges de technologies qui régnait dans Civ 4. Il est intéressant, sauf que le résultat est aléatoire. On aurait aimé pouvoir choisir la teneur du projet scientifique !  Les autres pactes semblent plutôt anecdotiques à l’usage. Au delà des 18 civilisations, Civ 5 introduit un nouveau concept, celui des cité-états. Ces puissances mineures se répartissent en trois catégories : maritimes, militaires et cultivées. Pour développer vos relations avec elles vous avez deux possibilités. La première, très simple, consiste à leur faire un don en or, par tranche de 250 en moyenne. La seconde consiste à accomplir différentes missions que proposeront ces cité, comme par exemple raser un campement barbare, acquérir une ressources particulières, construire une route jusqu’à leur ville, … Ces dons ou missions permettent de gagner des points d’influence afin d’établir une alliance. L’alliance vous accordera les ressources de la cité-état, ainsi qu’un bonus spécial (de la nourriture, des unités ou des points de culture, respectivement). Les cité-états interviennent aussi au niveau de la victoire diplomatique, en vous accordant leur vote. Les cité-états sont un ajout très amusant. Elles permettent de nombreuses interactions supplémentaires, y compris celle de mener de petites guerres sans se mettre à dos une autre civilisation. Si une cité-état est conquise par un de vos voisins, vous pouvez allez la libérer, et ce faisant gagner sa sympathie et ses ressources (!) pour longtemps. Lire la suite Civilization 5 : test, 7.5 out of 10 based on 61 ratings Pages: 1 2

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