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Associations réunionnaises en métropole : le grand bordel

Publié le 24 septembre 2010 par Laurelen
Associations réunionnaises en métropole : le grand bordel Didier Robert a plein d'idées, et celle-là n'est pas bête : motiver les quelque 250 associations de Réunionnais de métropole pour qu'ils soient les ambassadeurs de leur île. Après tout, il y a plus de 200 000 Réunionnais qui vivent dans les frimas métropolitains. Beaucoup par choix, pas mal par défaut... Et des associations, il y en a plein. Dans toutes les grandes villes métropolitaines, dans tous les départements, on peut trouver un ti boute la tèr kréol. Le conseil général ne s'y est d'ailleurs pas trompé, qui depuis plusieurs années a recensé les associations créoles de métropole. Sauf que...
La plupart d'entre elles sont endormies, et se contentent d'organiser un concert par-ci, une soirée culturelle par là, et des rencontres entre copains autour d'un bon rougail saucisses.
Quand elles ne se foutent pas carrément sur la gueule, comme le rapporte un article l'Union de Reims, à propos d'une guéguerre entre deux assoc réunionnaises qui a foutu en l'air l'organisation d'un concert rassemblant plusieurs groupes de l'outre-mer, dont Franky Vincent, invité vedette, qui a préféré décliner devant la baston entre les associations "Ti bouz encore" et "La Dodo lé là" (Ca ne s'invente pas).
Il y a deux ans, le Pirate a contacté toutes les associations réunionnaises répertoriées par le conseil général. Nous avons eu... deux réponses. Et une cinquantaine d'adresses mail non valides en retour.
"La communauté créole i bouge un peu, mais par rapport à bann zantillais, nou lé à terre. Mi aime pa trop fréquente banna. Néna commérage, jalousie, ladilafé... Mi préfère reste avec mon bann camarades zorey, antillais, africains", lâche Nicolas, caf malbar originaire de Saint-André, et chef de rang d'un resto des Sables d'Olonne en Vendée. La Vendée, pourtant l'un des départements les plus peuplés de Réunionnais.
Créole blanc, parisien depuis cinq ans, Stéphane assure de son côté : "La communauté réunionnaise n'existe pas. On se fond dans la masse. A côté, les Antillais font un gros lobbying. Et ça marche, on ne parle que d'eux". Stéphane, lui aussi bosse dans l'hôtellerie. Du côté de Montparnasse. Et pour lui, les soirées maloya, rougail saucisses, et souvenirs du bon vieux temps, ça n'a aucun intérêt. "Ma petite amie est parisienne, fait ses études à la Sorbonne. J'ai des potes réunionnais, qui ont débarqué en même temps que moi à Paris. On vit ça bien. On a arrêté avec la maison de la Réunion, les associations, toutes ces conneries". Lors d'un grand raout à Paris, Didier Robert a déclaré : " Les associations de Réunionnais s'impliquent. Vous êtes les meilleurs ambassadeurs de la Réunion. Vous devez faire vivre l'esprit de la Réunion dans les coeurs". Sur le fond il a raison. Disons que ce serait bien que ça se passe comme ça. Mais dann péi deor, les associations réunionnaises sont invisibles. Et la Réunion, impossible à localiser sur une carte...

François GILLET


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