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Nouveau scandale : la dotation en timbres rares de Gérard Longuet

Publié le 25 septembre 2010 par Kamizole

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Décidément la villa tropézienne de Gérard Longuet est un vrai bâton merdeux ! Il avait été mis en cause au milieu des années 90 pour sa construction par une entreprise meusienne à des tarifs bien inférieurs à ceux du marché. Relaxé au terme d’une instruction où la juge s’était révélée bien peu curieuse de faire le lien entre cette affaire et celles, non moins embarrassantes, du Conseil général de Meuse dont Gérard Longuet était le président, ainsi que divers volets du financement du Parti Républicain, affaire qui s’est terminé non moins curieusement, le 8 mars 2010 – après 15 ans de procédure – par un non lieu général.

Gérard Longuet est un blanchi «chronique» : quatre fois ! On appellera ça «avoir le trou du cul bordé de nouilles», expression sans doute pas très classe mais qui m’a toujours fait rigoler. J’imagine le tableau

:)

Aujourd’hui, il est mis en cause par Martin Hirsch – sans être nommé ! - dans un livre qui fera sans doute grincer bien des dents «Pour en finir avec les conflits d’intérêts» lis-je sur Le Monde du 25 septembre 2010 Longuet dément avoir acheté une maison avec des timbres de collection. Martin Hirsh y révèle une pratique des PTT – «l’un des secrets les mieux gardés de la République» ! - qui perdura de nombreuses années «avant d’être abandonnée au milieu des années 90, sous le mandat de Jacques Chirac».

En effet, l’administration des PTT avait l’habitude d’adresser au président de la République, au 1er ministre et au ministre des PTT ainsi qu’à des hauts fonctionnaires des épreuves de luxe des timbres nouvellement émis, très rares et donc fort prisées des collectionneurs. Certains bénéficiaires de ces largesses les revendaient, «se constituant de confortables primes». Gérard Longuet était de ceux-là et déclarait percevoir de ces ventes l’équivalent de 1.000 euros par mois…

Aujourd’hui, il nie avoir financé en partie sa villa de Saint-Tropez avec ces ressources alors qu’il avait admis le fait devant Martin Hirsch «dans le cadre de ses fonctions au sein de la commission pour la transparence financière de la vie politique», reconnaissant au moment de l’examen de son patrimoine ou apparaissait «une maison dans le Sud de la France» qu’il avait pu la financer «en grande partie» par «la vente de timbres» et précisant que ces timbres «lui avaient été offerts pendant son mandat» – de ministre des PTT entre 1986 et 1988 - et que les ventes réalisées «se chiffraient à plusieurs centaines de milliers de francs»

De l’époque ! Si vous actualisez par exemple 400.000 francs en euros constants vous obtenez 100.000 euros. La construction de la villa (3,1 millions de francs) représentant aujourd’hui environ 750.000 euros.

Vérité hier, mensonge aujourd’hui ? Sinon, lors même que Martin Hirsch ne l’avait pas cité nommément, pourquoi Gérard Longue se croit-il obligé de déclarer «évidemment cette maison n’a pas été pas été payée en timbres» ? Atteint comme beaucoup à l’UMP du “mal de Sarkozy” : le mensonge permanent…

Autres temps, autres mœurs : mon père me racontait quand j’étais jeune qu’un ministre des PTT du Front populaire – ce ne peut-être que Robert Jardillier, SFIO – avait interdit à ses fils de faire une collection de timbres pour ne pouvoir être accusé de les favoriser.

Tous ces avantages indus dont bénéficient sans vergogne ni la moindre retenue ministres et hauts fonctionnaires m’indignent au plus haut point. Dire, de surcroît, que ce sont les mêmes qui n’ont de cesse d’accuser les personnes défavorisées d’être des assistés ! Grrr…

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Pour les personnes intéressées par les détails de l’affaire de la villa de Saint-Tropez ainsi que les curieuses pratiques du Conseil général de la Meuse, deux articles fort intéressants d’Armelle Thoraval paru dans Libération il y a un peu moins de 15 ans.

Le dossier piégé de la villa de Longuet Depuis plusieurs semaines, le parquet attend l’avis de la chancellerie. (5 avril 1996)

Longuet relaxé dans l’affaire de sa villa tropézienne. L’ex-ministre reste mis en examen dans d’autres dossiers. (15 novembre 1997)


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