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Covert Affairs: Saison 1

Publié le 26 septembre 2010 par Shoone

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Covert Affairs: Saison 1

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Je suis irrécupérable. Je finis toujours pas m'encombrer de séries médiocres. Non pas des mauvaises séries mais des petits shows sympathiques sans ambition. Alors après 30 Rock, Castle, (re)voici Covert Affairs un spy-show des plus classique sans grande fantaisie mais disposant de personnages terriblement attachants. ça tient toujours à ça. Les personnages. Ce sont eux qui me piègent. Il m'est impossible de détester un show qui a des bons personnages. Dans le cas de Covert Affairs, les siens sont pourtant assez lisses et simples. Mais à défaut d'être surprenants et complexes, ils sont on ne peut plus accessibles et inspirent une profonde sympathie. A commencer bien évidemment par l'héroïne Annie Walker, l'ultimate spy next door. Sexy, drôle, modeste et volontaire et en plus espionne depuis peu, c'est la parfaite voisine fantasmée. Alors ne cherchez pas en Piper Perabo une grande tragédienne, ce n'est pas ce que le rôle lui demande en même temps... mais il ne lui permet pas non plus de briller comme elle pourrait. N'empêche qu'en 11 épisodes elle n'aura jamais perdu sa légèreté et jamais elle ne se sera montrée agaçante pour un Lead Role. Ce qui est déjà pas mal quand on sait que d'autres ne peuvent pas en dire autant (même s'ils se sont rattrappés depuis... oui, vous êtes visés Meredith Grey, Ted Mosby, Clark Kent, Jules Cobes, Temperance Brennan..). A ses côtés, il y a Kari Matchett impeccable en boss froide et autoritaire mais maternelle et sensible malgré tout et il y a aussi surtout Auggie, interprété par ce cher Christopher Gorham, qui ne démérite pas non plus. Jamais je n'aurais misé un rond sur lui en début d'année après ses multiples rôles niais à souhait, mais, ô miracle, il s'est révélé également très attachant en aveugle ex-GI. En outre, son duo avec Annie fonctionne très bien. Je crois à leur amitité et trouve leur alchimie excellente. J'apprécie sinon que les scénaristes ne soient pas tombés dans le piège de transformer cette belle et saine amitié en amourette bidon. Avec Jai par contre, ils n'ont pas résisté et forcément, quand le personnage débarque après les autres et n'apparaît que très peu ou pas du tout en une saison, c'est pas franchement crédible.

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Mais à la limite, même si on ne sait toujours pas grand chose sur Jai, son interprète Sendhil Ramamurthy a toujours plus de charisme que celui du fameux Ben Mercer. L'espion rebelle à la tête d'abruti et ex d'Annie est ainsi plus fantômatique qu'autre chose. Ce qui est plutôt embêtant quand on est censé incarner la partie mythologique de la série. Du coup tout l'arc du passé mystérieux d'Annie au Sri Lanka avec Ben tombe un peu a l'eau. De plus, l'histoire s'embourbre dans de monstrueuses incohérences et facilités au point qu'elle n'intéresse plus du tout au final. Heureusement, les amateurs de feuilletonnant peuvent toujours se consoler avec le second arc saisonnier au sujet des problèmes de direction de la CIA. Ce n'est pas parfait évidemment, les twists ne sont pas toujours très élaborés et on devine finalement assez facilement qui est a l'origine de la fuite au sein de l'organisation. Non en fait la storyline vaut surtout pour le tandem Arthur/Joan respectivement directeur général de la CIA et directrice du département des opérations sous couvertures mais aussi mari et femme, un statut particulier assez intéressant et plutôt bien exploité. Voilà pour ce qui est de la partie feuilletonnante. En général, elle prend peu de place dans l'épisode et sinon il y doit y avoir 2-3 épisodes grand maximum qui y sont consacrés entièrement. Ça pourrait être frustrant si les différents stand-alone reprennaient tous un même schéma mais pour le coup ce n'est pas trop le cas (en tout cas ce n'est pas flagrant) et ils font l'effort d'offrir un maximum de dépaysement en une dizaine d'épisodes malgré le manque plutôt évident de budget. Alors bien sûr tous les épisodes de ce genre ne sont pas tous réussis. Si je devais en désigner un pire que tous les autres, je dirais le 1.02 "Walter's Walk", trop prévisible et tiré par les cheveux. Et le fait que ce 2e épisode nous impose du loner alors qu'on sort du pilot ne joue pas en sa faveur. Quant au meilleur, ce serait pour moi le 1.07 "Communication Breakdown". Rythmé, original et pas trop manichéiste. Il est en plus centré sur Auggie, il nous permet d'encore mieux découvrir le personnage. Bref, d'un loner à l'autre, la qualité peut varier mais on passe toujours un bon moment, c'est une constante.


En conclusion, sans devenir particulièrement addictive ou impressionner par une grande qualité d'écriture, Covert Affairs réussit a offrir à chaque épisode au minimun 40 minutes sympathiques avec des personnages auxquels on s'attache très facilement. C'est classique mais efficace et très chaleureux malgré un goût prononce pour le pur loner. Bref, c'est une production USA Network.


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