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Rose Bosch invente le nazisme cinématographique

Publié le 25 septembre 2010 par Lokislair
Je me permets de copier/coller ici une partie de la déclaration de Rose Bosch, réalisatrice du film "La Rafle": (article sur le site de "Premiere"
"(...) On pleure pendant La Rafle parce que… on ne peut que pleurer. Sauf si on est un « enfant gâté » de l’époque, sauf si on se délecte du cynisme au cinéma, sauf si on considère que les émotions humaines sont une abomination ou une faiblesse. C’est du reste ce que pensait Hitler : que les émotions sont de la sensiblerie. Il est intéressant de voir que ces pisse-froid rejoignent Hitler en esprit, non ? En tout cas, s’il y a une guerre, je n’aimerais pas être dans la même tranchée que ceux qui trouvent qu’il y a « trop » d’émotion dans La Rafle".
Les réactions ne se sont pas faites attendre, et les gens ont un peu trouvé Mme Bosch excessive, en comparant les spectateurs non-émus de son film à des Nazis.
Personnellement, je sais pas vous, mais moi ce qui me choque, c'est pas vraiment cela, mais plutôt le fait que Mme Bosch, sous couvert de sa moralité indiscutable vu le thème abordé, s'enlise dans une prétention pure et simple.
Et si votre film, Mme Bosch, n'était tout simplement pas exceptionnel? Si, aux yeux de certains spectateurs, votre film n'était qu'un film de plus, sur le sujet? Et si, par exemple, les gens qui n'ont pas pleuré faisaient partie de ces "méchants" de plus en plus nombreux, au fur et à mesure que le génocide juif s'éloigne dans la courbe du temps, qui en ont marre qu'on leur ressasse toujours le même moralisme sur des choses certes abominables, mais moralisme qui, à force de répétition à toutes les sauces, finit par malheureusement provoquer un autre émotion humaine autre que le fait de pleurer, j'ai nommé la Lassitude? Trop de shoa tue la shoa. Est c'est précisément parce que je ne suis pas antisémite que je le mentionne. Sisi, il y a une cohérence, mai je vais vous laisser réfléchir. 
Ce n'est pas parce qu'on a pas vécu à l'époque de la seconde guerre mondiale, qu'on a pas perdu ses grands parents à Auschvitz et qu'on n'a pas pleuré devant la Rafle qu'on a pas conscience que le génocide, c'est pas bien, ça tue des gens. Je pense qu'à notre époque, tout le monde a plus ou moins retenu la leçon, ça va aller là. Je le dis haut et fort, le fait d'avoir vécu, de près ou de loin, les horreurs de la guerre, ou même d'avoir traversé la maladie, ou de faire partie d'une catégorie de personnes qui ont souffert à moment donné ne donne pas le droit pour autant à avoir des comportements détestables et hautains, et à se livrer à une chasse aux sorcières permanente et hystérique. 
Apparemment, dans le monde de Mme Bosch, il y a donc deux types de personne : Ceux qui pleurent devant ses films (les gens recommandables et sensibles), et ceux qui ne pleurent pas (les méchants). Je me souviens d'une autre époque, où une certaine personnalité à moustache séparait justement les Allemands en deux catégories : ses fidèles (l'aryen) et ses infidèles (résistants et juifs). Mme Bosch  souffre si ça se trouve du même mal qu'Hitler, celui qui atteint la personne qui devient (ou se sent) terriblement importante tout d'un coup, et qui se met à catégoriser les gens du haut de son trône.
Et oui, j'avoue que devant ce film, moi qui, à l'instar de Desproges, ne suis ni juif ni antisémite, j'ai bien été emmerdé quand je me suis réveillé à la fin de la projection.
Tiens, la prochaine fois que je vois un type s'endormir au cinéma devant un Woody Allen par exemple, je le poursuis pour incitation à la haine raciale, cet enfoiré.
J'exagère? Oui, mais c'est pas moi qui ai commencé. C'est Mme Bosch.

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