L’actualité nous offre peu d’occasions de se marrer. Raison supplémentaire de ne pas les rater quand elles se présentent. J’avais bien lu en diagonale sur les titres de newsletter tombant sur ma boîte que Rachida Dati avait fait une sacrée bourde mais je n’en savais pas l’exacte teneur car ayant été fort occupée à écrire depuis ce matin, je n’avais pas poussé plus loin mes investi-gations. C’est Clio qui tout à l’heure au téléphone m’a renseignée avant que je n’aille chercher l’article de Maud Pierron (20 minutes du 26 sept 2010) Quand Dati parle de «fellation» au lieu d’«inflation» et Elkabbach gaffe à l’antenne.
Il y a bien en effet de quoi se bidonner : invitée de «Dimanche plus» (Canal +) et critiquant avec justesse les fonds d’investissement étrangers qui exigeraient aujourd’hui des taux de rentabilité de 20 à 25 % - il y a quelques années, ce fut du 15 % sinon rien, ce qui était déjà manifestement plus qu’exagéré : j’ai tout à fait raison de les nommes «gloutocrates»… pire que les enzymes qui naguère devaient rendre le linge plus blanc que blanc ce qui fit bien rire Coluche – au lieu de dire que l’inflation est quasi-nulle (ce qui reste à démontrer dans notre “panier de la ménagère” !) elle eut cette remarque vraiment admirable : une «fellation quasi-nulle» !
Aujourd’hui bien entendu dans les médias tout le monde se gausse d’elle et l’on peut bien se demander à qui et quoi elle pensait à ce moment-là
Se croyant un grand professionnel du journalisme, mais n’en étant pas à sa première gaffe à Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach vient de se faire prendre comme une bleusaille. Après avoir interviewé Christine Lagarde dans la matinée, il devait penser le micro fermé alors qu’après qu’il eût annoncé à la fin de l’émission que l’invité du prochain dimanche serait le socialiste Arnaud Monte-bourg et que passait le générique de fin, il lâcha : «ce sera moins intéressant». Las ! le micro était toujours ouvert et les auditeurs l’ont entendu.
ElKabbach prétend aujourd’hui que ce serait une «boutade»… Mon œil ! Les relations entre les deux hommes sont notoirement détestables depuis qu’Arnaud Montebourg ayant qualifié Europe 1 de «radio-Sarko» - mais n’est-ce pas la stricte réalité ? elle appartient au “frère” de Nicolas Sarkozy : Arnaud Lagardère – et Elkabbach lui ayant reproché «des propos blessants»…
Nous n’en saurons guère plus, interrogé par Julien Ménielle par téléphone pour 20 minutes (27 sept 2010) sur la boutade de Jean-Pierre Elkabbach Arnaud Montebourg s’en tient à un laconique : «je n’ai pas à commenter ça». Autre son de cloche chez l’interviewer vedette d’Europe 1 – qui affirmait au Point.fr «assumer sa boutade» - et aurait téléphoné à Arnaud Montebourg, lequel lui aurait répondu «qu’il comprend et prend comme un défi d’être aussi passionnant et créatif que Christine Lagarde»…
Je ne saurais dire où est l’exacte vérité mais Christine Lagarde «passionnante et créative» ? Europe 1 est bien le pays des bisounours !
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Quant à ce que mémé Kamizole pense du prétendu “profesionnalisme”, un petit florilège d’articles parus sur Lait d’beu vous renseignera très exactement
quand Elkabbach prétend donner des leçons de journalisme (aux blogueurs) 4 janvier 2007
Quand Elkabbach s’emmêle les pinceaux où il avoue implicitement rouler pour Sarko et l’UMP par un “nous” des plus révélateur 20 février 2007
Pascal Sevran : “taisez-vous ! Elkabbach”… : assuré-ment, le “must” du professionnalisme journalistique quand il fit annoncer prématurément la mort de l’animateur de télévision, sans laisser le temps aux journalistes de vérifier l’info ! 2 mai 2008