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Bizutage, il faut massacrer les bizuteurs

Publié le 28 septembre 2010 par Lheretique

Je ne comprends pas comment on peut encore tolérer la moindre pratique de bizutage. Le bizutage n'a rien de festif, comme tentent de le laisser croire ses défenseurs. C'est une pratique d'un autre âge qui tente d'avaliser des rapports de domination malsains et archaïques.

L'affaire de l'étudiante violée de Grasse est symptomatique : quand on se croit tout puissant face à un bleu, toutes les dérives deviennent possibles.

Seule Ségolène Royal, au temps où elle agissait à l'Éducation Nationale, avait montré une véritable détermination face à ce phénomène d'un autre âge.

Si on veut en finir avec le bizutage, il faut taper très fort. Virer des écoles avec interdiction de s'y représenter les auteurs de bizutages à la moindre plainte, charger pénalement tous ceux qui favorisent ces pseudo week-end d'intégration : BDE, directeurs d'école qui laissent faire en sachant pertinemment que ces pratiques sont avant tout des écoles de l'humiliation.

J'ai entendu le directeur de l'Institut Commercial de Nancy sur France Info ce midi. Il se fout de notre gueule. Jérôme Caby veut se défausser de toute responsabilité et dissocier l'épisode "festif" et le crime. La réalité, c'est qu'il a toléré une pratique proscrite et sur la sellette depuis un moment. S'il en avait la volonté, il ne tiendrait qu'à lui d'en finir avec le bizutage. Les présidents de faculté et les directeurs d'école qui autorisent, favorisent, laissent faire ces "fêtes" sont des hypocrites. Ils savent ce qu'ils font.

Il suffit d'une vraie volonté politique pour en finir une bonne fois pour toutes. Pour ce que j'en sais, Valérie Pécresse a conservé un souvenir détestable de ces temps "d'intégration". Il ne tient qu'à elle de frapper très fort dans le tas en interdisant définitivement le bizutage sous quelque forme que ce soit. 

Le principe en est simple : toute organisation de soirée qui consacrerait un rapport hiérarchique entre anciens et nouveaux doit être éradiquée, et tout contrevenant devrait être puni sévèrement et tenu pour co-responsable de tous les débordements, ce que prévoit déjà, au demeurant, la loi Royal.


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LES COMMENTAIRES (2)

Par Etudiant
posté le 05 octobre à 12:41
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Tout d'abord, l'affaire de l'étudiante violée de Grasse n'est absolument pas symptomatique d'un bizutage. L'étudiante n'était pas une "bizut", mais une troisième année, selon votre analyse, elle serait donc au sommet de la hiérarchie.

D'autre part, la hiérarchie n'est pas un concept avilissant ou humiliant, il existe au sein de la Société, de la famille, de l'entreprise,... Il est basé sur l'âge, l'expérience et a pour vocation d'organiser la société et de transmettre le savoir.

En pratique, le bizutage est une sorte d'intronisation bon enfant si il est réalisé dans une ambiance conviviale et saine. Seules ses dérives sont condamnables.

Par Moi
posté le 28 septembre à 23:00
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Avant d'écrire de telles absurdités, il vaut mieux se renseigner. S'il s'était agi d'un bizutage, alors une bizue aurait été victime. Dans le cas présent, il s'agit d'une fille présente dans l'école depuis 3 ans, et donc pas d'un bizutage. Il est quand même très triste de voir qu'en réaction à un tel drame, les gens voient là un problème d'alcool, et non pas comme cela devrait être le cas, un problème de violeur en liberté ! Justifier un viol par le fait que cette fille était en état d'ébriété est scandaleux. Et pourquoi pas libérer Emile Louis ? Les filles qu'il a violés n'avaient qu'à pas être handicapées ! Et pour votre gouverne, il n'y a plus de bizutage, vraiment, et personne ne force personne à boire.

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