à qui la crise profite…

Rapide survol de la situation post-crise :
Les citoyens en France : "Les 10% de la population les plus modestes ont un niveau de vie annuel inférieur à 10 520 euros, et cette proportion de la population augmente de 2,2% par rapport à 2007. Les 10% les plus aisés ont un niveau de vie annuel supérieur à 35 550 euros et cette frange a augmenté un peu moins de 2%."  
Source : Le Parisien du 29 septembre 2010 "près de 8millions de Français sous le seuil de pauvreté"

Pour faire court, en un an, selon l'INSEE, le nombre de pauvres a augmenté de 2, 2% et celui des "riches" de 2%.  C'est sans doute ça une démocratie en plein essort…

Les banques en France :" Les profits des 10 plus grandes banques européennes ont avoisiné les 50 milliards d'euros en 2009" 
L'analyse se poursuit ainsi : "les citoyens risquent fort logiquement de conclure que toute cette séquence relève de l'absurde économique : les profits et bonus bancaires repartent à la hausse, les offres d'emploi et les salaires restent en berne, et il faut maintenant se serrer la ceinture pour rembourser la dette publique, elle-même créée pour éponger les folies financières des banquiers... qui d'ailleurs se remettent à spéculer, cette fois ci au détriment des Etats, avec des taux d'intérêt de près de 6% imposés aux contribuables irlandais et grecs."
Source : Libération du 23 février 2010 "D'ou viennent les profits bancaires"
Au regard de ces deux réalités qui nous poussent vers la schizophrénie, (ou l'extremisme) on peut légitimement se poser la question suivante : c'est ça le modèle sociétal à suivre pour le nouveau millénaire ? Comment peut-on proposer la régression comme horizon aux générations de citoyens à venir ? Comment peut-t-on pérorer sur la scène internationale quant on a rien d'autre à proposer comme projet de société que d'accroitre les inégalités en baissant les bras devant les questions de régulation bancaire, en fermant les yeux devant la toute puissance des milieux financiers ou en bâillonnant la justice à propos du linge sale des Bettencourts ? On aurait mieux à faire en regardant les pistes de l'Amérique du Sud… en tout cas on aurait regagné l'essentiel : l'espoir !