Les chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM) ont constaté que l'impulsivité et le statut socioéconomique interagissent dans le développement du jeu pathologique chez les jeunes.
Ainsi la recherche, conduite auprès de 628 jeunes de Montréal et des environs, démontre que l'impulsivité est associée au début des activités de jeu chez les jeunes. Mais, seulement les jeunes provenant d'un milieu socioéconomique défavorisé développent la pathologie. Les jeunes impulsifs des milieux plus aisés échappent aux affres du jeu.
L'âge médian de l'apparition du jeu pathologique est 17 ans.
Par ailleurs, les jeunes dont les parents sont moins scolarisés et qui proviennent d'un milieu socio-économique défavorisé développent des problèmes de jeu pathologique uniquement s'ils présentent des comportements impulsifs. Les résultats de l'étude suggèrent également que le milieu socio-économique a une incidence plus importante sur le développement du jeu pathologique que le niveau de scolarité des parents.
Un phénomène méconnu
Malgré un intérêt croissant du milieu scientifique pour le jeu pathologique des jeunes, peu d'études se sont intéressées aux facteurs contribuant à son développement. Les études se penchent généralement davantage sur certains traits de personnalité ou des facteurs psychologiques.
«À notre connaissance, cette étude est la première qui démontre un lien entre l'impulsivité et les facteurs socio-économiques comme facteurs déterminants de l'apparition d'activités de jeu pathologique chez les jeunes », souligne la Dre Nathalie Auger, chercheuse au CRCHUM et investigatrice principale de l'étude.
Les scientifiques ont réparti les participants selon les caractéristiques sociodémographiques: sexe, niveau d'instruction des parents, niveau de vie (conditions matérielles) et origine ethnique. Quant au degré d'impulsivité, il a été mesuré selon une échelle qui évalue la perception des jeunes dans leurs comportements impulsifs.
«Les stratégies de prévention du jeu pathologique chez les jeunes devraient prendre en considération cette interaction entre l'impulsivité et les conditions socio-économiques des jeunes », ajoute Jennifer O'Loughlin, chercheuse au CRCHUM et professeure à l'Université de Montréal.
Pour des informations supplémentaires:
Nathalie Forgue
Agente aux communications
Centre hospitalier de l'Université de Montréal
Téléphone: 514 890-8000, poste 23674
Téléavertisseur: 514 801-5762
www.chumtl.qc.ca
[email protected]
NOTE: Traduction non officielle d'un communiqué de presse
SOURCE: http://www.chrgonline.com/news_detail.asp?ID=140910