Promenade nostalgique dans le 7°

Cela fait plus de trois ans que j'ai cessé mon activité professionnelle et je ne l'ai jamais regretté. Je jouis d'une liberté parfaite, et finalement, mon revenu de retraitée qui représente environ 50% du salaire d'activité me convient parfaitement. Je gaspille moins...et encore.
Aujourd'hui, je devais aller chercher mes lunettes avec une nouvelle correction. Un changement tous les deux ans, c'est correct. En revanche, j'ai constaté avec surprise que toutes les montures que l'on me proposait ressemblaient étrangement aux modèles des années 80. Le style de montures carrées en plastique lancé par Jean Lafont, dont nous fumes, Claude et moi, les adeptes, revient en force, mais à des prix tout à fait excessifs à mes yeux : plus de 300€ pour un morceau de plastique....Alors pourquoi ne pas faire du neuf avec du vieux. J'ai ressorti ma vieille monture en titane danois, le modèle "Lindbergh", totalement indestructible, et j'ai fait monter les nouveaux verres dessus. Là aussi, j'ai opté pour des verres progressifs japonais pour la première fois : la différence de prix avec des Varilux est tellement significative que cela ne vaut plus l'effort que je consentais jusqu'ici pour avoir des verres français. Résultat : un gain de plus 400€ pour la mutuelle....et une monture dont je sais qu'elle me va !
Pour retrouver mon opticien, je suis retournée donc dans mon ancien quartier de la rue de Grenelle et Saint Dominique. Passant devant l'immeuble où j'ai travaillé pendant presque vingt ans, j'ai enfin constaté qu'un permis de construire a été déposé pour des modifications intérieures...Il est indiqué le projet d'un second ascenseur, la permutation des espaces d'habitation du rez-de-chaussée (?) avec les espaces de bureau du 1er étage.....Tous mes lecteurs de Saint-Ouen vont certainement se demander de quelle surface d'habitation il s'agit....la création de quelques mètres carrés supplémentaires...Très curieux, mais les nouveaux propriétaires ont eu trois ans pour étudier comment tirer parti de ce joli hôtel particulier construit au tournant du siècle dernier pour un président de société de Chemin de Fer....
Et puis je suis allée m'attabler à la terrasse de TRIBECA, rue Cler. Ici, pas de mauvaise surprise. La papillote de filets de bar au gratin de courgettes était délicieuse. A 14€, c'est un rapport qualité/prix toujours appréciable. Mais évidemment, aucun ancien collègue en vue... Sic transit....