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"Le vrai pouvoir ne se donne pas, il se prend !"

Publié le 30 septembre 2010 par Lommedesweppes
Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris prend la Bastille. Le 15 juillet, Louis XVI vient en personne devant l'Assemblée nationale. Par ses paroles, il entérine la création de l'Assemblée nationale et accepte le verdict du 14 juillet en retirant ses troupes de Paris.
Le reste de la journée est l'occasion d'éphémères retrouvailles entre le peuple français et son roi. L'historien Michael Winock raconte : "Le roi et ses deux frères sont revenus à pied au château, suivis de tous les députés, tous ordres confondus, les premiers rangs formant une chaîne pour protéger le souverain de la cohue. Car tout le monde est accouru, a voulu voir le roi, l'applaudir, le serrer de près, le toucher peut-être. Une femme a réussi à se frayer le passage, s'est jetée à ses genoux, les a embrassés, tandis que de tous côtés ont retenti les "Vive le Roi !"... Louis XVI transpire, il est fatigué par cette foule qui le presse et l'accompagne jusqu'aux marches du château... La reine, dont on disait tant de mal, on la réclame elle aussi, et le dauphin, et madame Royale sa soeur, qui se présentent au balcon, sous les vivats de la foule..."
Louis XVI est maintenant seul sur le balcon. Seul face au peuple. Il lève lentement les bras. Le silence se fait. Tous les regards le fixent intensément.
"Je vous ai compris ! Je sais ce que vous avez voulu faire !"
et c'est là que tout dérape toujours, que le divorce se crée irrémédiablement entre le leader et le peuple. Non pas seulement parce que cette phrase est un anachronisme dans la bouche de Louis XVI et qu'elle fut en fait prononcée bien plus tard en Algérie par le général de Gaulle. Mais aussi parce que de tels messages engendrent toujours de fausses espérances, et ce n'est pas l'expérience que nous vivons aujourd'hui avec le comte Sarkozy qui démentira mon propos. L'histoire a tendance à toujours repasser les mêmes plats.
La seule façon de n'être pas déçu, c'est de se prendre en charge nous-mêmes, de définir nos besoins et de les mener à leur réalisation. Ne laissez jamais quelqu'un décider de votre bonheur. Pensez-le vous-mêmes et battez-vous pour l'acquérir. "Celui qui lutte peut perdre, mais celui qui ne lutte pas a déjà perdu."
Ne déléguez pas votre pouvoir, exercez-le, revendiquez vos droits, pensez par vous-mêmes au lieu de laisser les autres penser pour vous.
Vous direz que nous vivons dans une démocratie politique, avec ses parlements, ses élus et ses partis politiques. Mais tout doit-il se réduire à cela ? Quand l'offre politique est nulle, doit-on obligatoirement ne pas intervenir et se réfugier dans l'abstention ou le vote contestataire ? La réponse est NON. Il y a plus de 2.000 ans, les aigles romaines portaient cette inscription : SPQR, qui signifait Senatus populusque romanus (le Sénat ET le peuple romain). Cette exigence nous la retrouvons dans la déclaration des droits de l'homme et des citoyens qui stipule que les lois sont l'expression du peuple et de ses représentants. Ce droit nous appartient. Les seules interdictions qui existent, ce sont les barrières que nous nous posons à nous-mêmes. Alors levons-les, ces barrières, et participons, ou plutôt collaborons à la décision politique. Le vieil adage dit qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Vu comme cela ce n'est pas inexact. C'est même très réaliste, il en va de notre avenir et de celui de nos enfants !

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