Samedi 9 octobre, Eric Besson tremble. La France accueille officiellement 18 footballeurs roumais et la délégation de la fédération au Stade de France. Le coeur de M.Besson s’emballe. Pire encore, la Roumanie a réservé des billets pour ses supporters. Le dispositif sera tout à fait spécial et…inacceptable.
Le Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale travaille actuellement à un nouveau projet de loi pour encadrer les roms. Non conforme aux lois europénnes, ce projet vise à empêcher les citoyens de l’Union que sont les roumais d’aller et venir en France. Les footballeurs comptent ils ?
Chivu, Niculae et la sélection roumaine arrivent en France dans le contexte politique lourd de la gestion des Roms. Cette affaire épineuse prendre une nouvelle tournure avec la rencontre de qualification pour l’Euro 2012 qui aura lieu à Saint Denis. Evidemment, des dispositions particulières seront prises comme l’encadrement des supporters en provenance de Bucarest. Avec un seul et unique objecif : raccompagner TOUS les roumais vers la frontière à la fin de la rencontre.
Grand passionné de football, Besson choisira t-il la provocation en se rendant au match ? Certainement. Les lumières seront sur lui et il ne raterait cela pour rien au monde. Question football, la Roumanie ne représente pas la même menace que par le passé et est clairement en reconstruction. Avec deux nuls pour débuter cette campagne 2012 contre l’Albanie et au Bélarus, les roumains auront besoin de point à Paris. L’an passé, ils avaient pris un point (1-1) après une partie pourtant bien maîtrisée de la part des joueurs de feu Raymond Domenech.
Match qui sans ce climat pourri serait passé inaperçu mais qui se transformera en combat politique à partir de lundi ou mardi. Largement de quoi nous faire oublier que nos tricolores aussi ont besoin de points. Et 3 si possible.
Jean-François Kahn
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