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[Lecture] Absolument dé-bor-dée! - Zoe Shepard

Par Isleene
[Lecture] Absolument dé-bor-dée! - Zoe Shepard
Quatrième de couverture:
« Les premières semaines, j'ai cherché les caméras.
C'était forcément une plaisanterie.
Six mois après avoir été embauchée à la mairie, j'ai accepté la triste réalité : je suis un petit rouage d'un univers absurde.
Un monde où ceux qui en font le moins se déclarent « dé-bor-dés ! » Où les 35 heures se font... en un mois.
Je passe mes trois heures de travail hebdomadaire à pipeauter des notes administratives, bidouiller de vagues rapports, jouer les GO pour délégations étrangères et hocher la tête en réunion.
L'essentiel est de réussir à gaspiller son temps en prenant un air important, à lécher les bottes des dirigeants pour glaner quelques informations et à jouer les fidèles vassaux des élus tout puissants... »
Tel est en résumé le quotidien d'une « desperate fonctionnaire » comme des millions d'autres, qui n'en peut plus de n'avoir rien à faire et d'être obligée, par solidarité avec la fonction, de faire semblant.
Mon Avis:
Il y a la satire, il y a la critique, il y a aussi le cynisme. Melangez le tout et obtenez un mini Tchernobyl dans l'administration.
Je reste profondement divisée après cette lecture.
Oui je me suis marrée, le ton est acide, sulfurique même.
Et après? Quelques anecdotes croustillantes mais romancées de l'aveu même de l'auteur. Mais j'ai juste l'impression que cela tourne rapidement à la méchanceté gratuite. La moquerie facile et point. Rien derrière.
Dénoncer? Pourquoi pas, mais il y a l'art et la manière. Et içi au final. J'en garde un petit gout amer même si le style pauvre fait néanmoins sourire.
Un extrait?
"Je me demande comment la petite fille de sept ans qui devait être chauffeuse de montgolfière ou horticultrice, se marier avec Vincent et remporter la super-cagnotte du Juste Prix pour meubler la maison que nous devions construire nous-mêmes sur le rond-point de notre ville, se retrouve, vingt ans plus tard, à attendre qu'un improbable cargo débarque une statue en bronze de deux mètres pesant deux cent cinquante kilos.
J'aimerais savoir à quel moment cet imparable plan de vie a dégénéré.
Parce que "dégénéré" est bien le terme : je ne suis jamais passée au Juste Prix, habite une rue piétonne et ne conserve de Vincent qu'une carte de Saint-Valentin offerte en sicième. Et je suis devenue fonctionnaire territorial."
p.63

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