Détournement d'avion.

L'air de l'hôtesse.

Quand les consignes de sécurité sont suivies par tous les passagers.

Quand on est un habitué de l'avion, on voit tout de suite ceux qui ne le sont tant ils sont captivés par le ballet des hôtesses au début du vol. Ce rituel saugrenu fait partie du ronron ambiant. Et quand par exemple, on prend un vol intérieur aux Etats Unis, plus personne ne prête attention à cette prestation pour sourds muets. La gestuelle stéréotypée qui dicte ce qu'on doit faire en cas de catastrophe, alors qu'en cas de catastrophe, tout le monde va faire n'importe quoi et surtout ne pas suivre ces consignes si doctement édictées avec force gestes au début de chaque vol. Et je ne parle pas de ceux qui, méthodiquement épluchent le plan de l'avion comme une bible qui ouvrirait tous les secrets de la chose volante.

La petite messe roborative du début de chaque vol est donc une chorégraphie de l'indifférence. D'où ici : chorégraphie et...différence. Tous les hommes d'affaires d'habitude plongés dans leur solitaire smartphone vont mater le spectacle de ces hôtesses doucement affriolantes qui vont dansoter. Mais le problème reste le même. L'attention va se figer sur la fille et sa gesticulation pédagogique plutôt que sur la prise de conscience des gestes  à faire en cas d'accident. Comme quoi on peut attirer l'attention en se trompant largement de cible...

Mais ça fait du buzz. Elle est sans doute là, la cible, la vraie...