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Parler de polèmique des chiffres en ce qui concerne le nombre de manifestants, c'est faire le jeu de la propagande de l'Etat.

Publié le 02 octobre 2010 par Leunamme

C'est le lot de chaque manifestation, les écarts entre les chiffres des syndicats et ceux de la police sont phénoménaux. Comme à chaque fois, on va nous refaire le coup de la guerre des chiffres. Mais qui nous parle de guerre des chiffres ? Les médias et uniquement eux. Pourtant, cette "guerre" n'a aucune raison d'être, puisqu'un journaliste qui fait correctement son travail et va sur le terrain a tout le loisir de se rendre compte de la réalité et de donner son approximation.  On s'apercevrait alors que si les données syndicales sont peut-être un peu exagérées, elles sont toujours plus proches de la réalité que celles de la police.

On pourrait rétorquer que la meilleure des solutions serait que la police autorise les journalistes à prendre des photos d'hélicoptère, ce serait le meilleur moyen que tout le monde se fasse son idée. Mais ils ne le font pas. Il doit bien y avoir une raison... Ils pourraient aussi se mettre à un point donné et filmer l'ensemble de la manif, ce qui faciliterait les comptages. Peut-être que le fait que la majorité des organes de presse de ce pays soient aux mains de proches de Sarkozy explique que l'on préfère rester dans le flou et parler de "guerre des chiffres".

Au fond, cette "guerre des chiffres", elle sert en premier lieu le gouvernement. Tout d'abord parce qu'elle permet d'entretenir le doute sur la réalité de la mobilisation, mais aussi et surtout, parce qu'elle évite de parler du vrai sujet : pourquoi y a-t-il autant de personnes dans la rue, et que disent ces personnes ?

Les chiffres de la police sont forcément truqués, les journalistes le savent très bien d'ailleurs et ne font pas leur travail. La preuve ? A 13 h 30 le ministère de l'Intérieur donne un premier chiffre pour la matinée légèrement en baisse par rapport au 23 septembre, ce chiffre est immédiatement repris tel quel par toutes les agences de presse. Aucune ou presque n'a eu l'honnêteté de préciser que le 23 septembre les grandes villes comme Marseille, Lyon ou Nantes défilaient le matin et non pas l'après-midi comme aujourd'hui.

Petite question subsidiaire : qui se souvient qu'il y ait eu pareil polémique dans les manifestations sous la gauche ? Dois-je vraiment donner la réponse ?

Sur le web :

Cette guerre des chiffres amuse beaucoup l'agitateur.

Sur le net :

J'aime toujours autant jef, même si en ce moment il est un brin pessimiste.


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