Le grand capitalisme se croit maître du monde
Le grand capitalisme se croit tout permis. Mais l'heure est venue d'en finir avec sa dictature. Avec Colère et Espoir , nous travaillons à rassembler le monde du travail sur des orientations de lutte de classe. Peu nous importe que cela dérange les "politiques" de la gauche traditionnelle. Ils ont eu l'occasion à maintes reprises notamment quand ils étaient au gouvernement d'engager des politiques de transformation et il n'en a rien été. ils se plaignent de l'abstention massive des citoyens aux élections mais ils ont abandonné les quartiers populaires et les entreprises préférant leur course aux postes.
Les raisons de ces abandons sont à chercher dans leur refus d'analyser la réalité du capitalisme tel qu'il est : un système de plus en plus destructeur qui ne tient qu'en raison des abandons des dirigeants de la gauche traditionnelle qui ont combattu, sali et trahi le communisme. Les travailleurs ne doivent jamais oublier que leur émancipation sera leur oeuvre propre et autonome et qu'ils n'ont rien à attendre des bureaucrates syndicaux et politiques dont beaucoup sont surtout préoccupés par la préservation de leur place dans le système, en particulier en temps de crise. Le mouvement ouvrier n'a pas pleinement tiré les leçons du stalinisme ni du réformisme qui lui ont fait tant de mal, c'est pourtant une tâche essentielle pour ne pas réitérer les erreurs tragiques du passé qui ont donné un sursis historique au capitalisme. A "Colère et Espoir-Oise" nous pensons qu'il est nécessaire de créer des comités d'organisation et de luttes des salariés dans leurs entreprises et des populations dans leurs quartiers, villes et villages. Des comités où les gens se retrouvent quelque soient leurs engagements syndicaux ou politiques afin de développer leurs initiatives indépendament des opérations politiciennes de récupération du mouvement populaire qui ne manqueront pas avec les futures élections présidentielles. Nous appelons les citoyens à se déterminer en fonction de leurs propres besoins et revendications et non en fonction de ce que les directions des partis ou syndicats estiment comme possible ou pas.
Dans les entreprises de notre agglomération, nous savons qu'il est difficile de s'organiser, que la pression patronale est très forte, mais ceux qui sont décidés à ne pas laisser les actionnaires liquider leur outil de travail doivent pouvoir trouver des moyens d'agir. Bien entendu le syndicalisme est une des voies d'action mais souvent, trop souvent, parce que les dirigeants syndicaux sont sur une ligne réformiste, les combats sont voués à des impasses comme celles de 'la prime au licenciement". Agir dans une organisation syndicale est donc important mais cela n'est pas suffisant, car dans la crise du capitalisme les limites du syndicalisme sont vite atteintes : en effet ce qui se pose avec force c'est la transformation de la société. Il y a donc besoin d'une organisation politique dans l'entreprise qui pose la question d'une autre société. Mais cette autre société ne peut être une invention venue de la tête de quelques politiciens, ou de leurs partis . Elle ne peut être que la suite de la société actuelle qui se débarrasse de ce qui l'empêche de se développer. Une organisation politique au sein de l'entreprise qui s'exprime en faveur d'une alternative à la gestion capitaliste de celle-ci, qui démontre que l'entreprise fait partie du corps social et doit devenir propriété sociale pour vivre et se développer. Autrement dit un espace de contestation qui démontre qu'une autre organisation du travail fondée sur les besoins et non sur la rentabilité capitalisitique est nécessaire par la contestation du pouvoir des directions qui sont aux ordres des actionnaires et non au service de l'entreprise, de l'investissement et de l'emploi. Sans cette bataille politique, les travailleurs céderont au chantage à la prime et nos usines seront inéluctablement liquidées. Au contraire en étant à l'initiative d'un plan de développement conçu en collaboration avec les salariés des entreprises clientes et fournisseurs, avec le concours des populations et des élus pour engager la lutte pour les financements de l'activité, c'est le capitalisme lui-même qui sera sur la défensive car le rassemblement peut devenir très important en émanant de la base comme oeuvre créatrice des salariés et des populations et non un appel au suivisme d'organisations politiques qui sont déconnectées des réalités. C'est ainsi que notre appel à la création de comités d'organisation et de lutte prend tout sons sens.
Ce n'est pas en proposant aux gens de devenir des suiveurs que l'on donnera de la force et de l'unité au combat émancipateur, c'est en se fixant des objectifs ambitieux en faveur d'une transformation sociale radicale que le peuple s'engagera dans sa propre voie de construction d'une société libérée de la domination et des destructions capitalistes.