On pressentait que Burkhalter n’avait pas de consistance politique. Outre son invisibilité quasi Potterienne depuis son accession à la magistrature suprême, outre son français inaudible mâtiné d’un étrange accent sorti d’on ne sait trop quel coin, le conseiller fédéral relativement peu sec derrière les oreilles vient de donner la preuve de son statut d’observateur donneur de conseils, alors qu’en principe il est censé gouverner.
Le paquet Couchepin sur l’AVS qui vient de capoter aux Chambres fédérales n’était certes pas sexy. Mais lui, défenseur obligé de ce fatras valaisan, ne s’est pas montré bien excité par le corps du délit et l’a laissé pourrir presque de façon hautaine.
Plus grave encore, son attitude complètement inadéquate et coupable sur la hausse des primes de l’assurance-maladie et le vol des réserves cantonales romandes pour redistribution au gentil électeur de canton primitif.
Dans cette affaire, le consultant a surtout consulté et n’a surtout pas bâti de stratégie. En plus il n’a rien décidé de sérieux ! Il constate, « avec regrets« , une augmentation que sa charge lui imposait de bloquer. Mais c’est tellement plus simple de pleurnicher que de trouver des solutions.
En ne faisant rien, il ouvre certes un boulevard à la gauche pour une caisse unique revue et corrigée. Mais il avoue aussi une impuissance indigne d’un ministre fédéral en exercice. Si ça l’ennuie de gérer ces problèmes et les problèmes en général, qu’il le dise clairement et remette sa démission, on trouvera bien un gugusse pour s’en occuper.
Et on lui réservera alors une place sans doute rêvée de consultant extérieur, payé par son ami Maurer qui adore ça.
Ne pas réagir fermement face à l’augmentation 2011 tout en constatant qu’elle n’est pas adéquate relève de la schizophrénie politique dont seuls les membres des partis bourgeois sont capables, ou atteints, selon l’angle sous lequel on les observe.
Vive le PLR et ses dogmes de la responsabilité individuelle. La Suisse ira loin comme ça et avec eux.
Mots-clés :* Titre tiré de la fameuse blague des chats qui se battent la nuit, le plus vieux mâle ratant un saut et s’arrachant les parties sur un fil de fer barbelé. Au retour de l’hôpital, le vieux mâle, auquel ses congénères demandaient comment il se portait a répondu placidement, presque burkhalterien : »O, well. Now, I am just a consultant« .
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