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Sur Cassoulet City le vainqueur vous salue

Publié le 03 octobre 2010 par Marius

vaiqueur Incontestablement l’homme est rarement favori. Au delà de ces capacités de travail il lui manque quelque chose pour avoir un leadership. Les mauvaises langues appelle cela le charisme, cela peut sembler caricatural, mais faute de mieux retenons cet élément. Aujourd’hui il a le privilège d’être N°1 des « downs », une compensation méritée mais peu envieuse.

Qui aurait donné Pierre COHEN gagnant des élections municipales un an avant les échéances? A part lui, personne. Contrairement aux apparences, les candidats roses prêts à mouiller leurs chemises pour la cause n'étaient pas nombreux et reconnaissons à cet élu une qualité rare: sa pugnacité dans le combat. Partout et en tout lieu. Au PS local, auprès de JP CHEVENEMENT ou de L. JOSPIN, il a fait preuve de ténacité, de conviction et d'engagement ou de refus. Ces mentors sont en retraits, pas lui , toujours dans l'adversité.

Alors pourquoi est-il en tête des "downs"?… loin devant le peloton des prétendants à la saucisse d’or. Voici quelques explications. Si J.L.MOUDENC n’avait pas grand-chose à offrir aux toulousains en perspective ici c’est tout le contraire. Les sacoches du compétiteur sont remplies de projets. Ils sont tout aussi nombreux qu'inflationnistes, évasifs, fragiles et forcément à long terme. Comme s'il n'y avait pas d'échéances à gérer...et de citoyens à satisfaire à court et moyen terme.

Est-ce une erreur ? Pas totalement. Il importe d’avoir une vision et des objectifs établis pour l'avenir d'une cité surtout s'il s'agit d'une communauté urbaine. Cependant la concentration  sur des prospectives à 20 ans semble avoir eu pour effet de limiter singulièrement les idées sur le court terme de l'homme et de son équipe de bras cassés (1).

Autre travers ; Pierre COHEN est un solitaire pas un animateur d'équipe. Il doit mener, impulser, trancher dans une solitude du pouvoir dangereuse pour la collectivité. Il le sait et recherche -à grands frais- les conseils extérieurs de quelques consultants pour ce qu'il n'est pas en mesure d'obtenir de son équipe rapprochée. L'une des plus motivées de ces adjointes ayant préféré s'éloigner avec diplomatie de cet absolutiste (Je reviendrais sur N. BELLOUBET un autre jour).

Tout est donc devenu sujet à réunions. La vidéo-protection : réunion, l’aménagement du cœur de ville ; réunion, les projets urbains ; réunion….ou concertation, ou débats, ou symposiums, et pourquoi pas conciles. Un travail à temps plein pour quelques retraités  attentifs au devenir de leurs quartiers et une armée d'adjoints visiblement déconnectés. Mais attention, réunions participatives ne veut pas dire réunion délibératives…et les décisions tardent.

 

Aux questions pragmatiques (et quelques peu récurrentes) sur la sécurité, la propreté il est rappelé les efforts (futurs) en matière de développement durable, d’aménagement d’espace, de partage de responsabilité entre état et région. Le toulousain s’est donc lassé de ces circonvolutions.  Il vient moins souvent remplir les salles car le quotidien ne semble intéresser personne à la mairie. Il se dit qu’aujourd’hui de bonnes âmes maladroites cherchent à compenser l’absence de participation par la convocation de quelques sympathisants à la cause socialiste. Mais cette habileté erreur grossière  suffira t’elle à couvrir les rumeurs d’impuissances qui commencent à poindre ici où là ?

Le responsable est aux abonnés absents, trop tendu vers l’avenir. Ne le cherchez pas, non plus, à l’Assemblée il figure parmi les moins impliqués et ce n’est pas visiblement les sujets actuels (retraite, loi Hadopi….) qui l’intéresse (sujets trop concrets ?). Non l’homme est ailleurs. En Chine pour quelques études fumeuses, en réunions pour tels ou tels projets nébuleux …Mais pas dans la rue auprès de ces administrés. Je lance un défi ; photographier notre Maire en situation conventionnelle dans notre cité. Rappelez-vous  de F. MITTERAND en train de flâner les bouquinistes rue de Seine. Une attitude empreint de  simplicité  réservée aux Grands qui osent se confronter aux citoyens hors la sphère de pouvoir. Ce ne sera hélas pas le cas dans notre cité. Peut-être la crainte de mettre éventuellement la semelle gauche sur une déjection canine à l'angle du Capitole. Mais pourtant c'est une perspective de bonheur à ne pas refuser....et une prise de conscience du quotidien des Toulousains. Il est donc aujourd'hui, à mes yeux, le meilleur des moins bons. Souhaitons pour la ville et tout ceux qui lui ont apportés leurs bulletins que ce privilège évolue.

(1)   A quelques rares exceptions l'assemblée en majorité au Capitole ne brille pas. N'en déplaise aux interressés, si le militantisme rendait intelligent ça se saurait, non?


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