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On reverse les bénéfices

Publié le 03 octobre 2010 par Jbplantin

A l'ère du communautarisme, du business associatif, de l'engagement pour la planète, pour les Hommes... c'est la formule consacrée : "l'ensemble des bénéfices seront reversés à l'association trucmuche, machin, bidule...". 

Et là, tout le monde s'ébahit. Que l'initiative est belle ! Que le coeur de l'homme est grand ! Oui, mais voilà, moi, cette formule m'a toujours interpellé sans que j'arrive clairement à identifier ce qui me gênait, incompétent de l'économie que je suis. Oui, mais voilà, en y réfléchissant un peu, finalement je me suis dit que reverser les bénéfices c'était bien beau, encore fallait-il que l'on puisse déterminer à partir de quoi on pouvait calculer des bénéfices. C'est un peu fonction du coût de production tout ça, non ? Les bénéfices, ça se calcule une fois qu'on a réglé les achats, encore faudrait-il que l'on sache ce que cela recouvre, sujet sur lequel jamais aucune communication n'est réalisée. De toute façon, on s'en fout, l'important c'est le sujet initial "on revers les bénéfices...". 

Donc, quand on voit de belles opérations très médiatiques, avec le parrain super connu (genre sportif, acteur ou chanteur... voire les 3 à la fois), que l'organisation de tel ou tel événement nécessite un logistique digne des concerts de Johnny (avant qu'il ait des problèmes de dos), il faut bien que tout ce petit monde vive, et certains ont des niveaux de vie qui paraissent difficilement compatibles avec du bénévolat gratuit. Remarquez, pour compenser, j'ai l'impression que des bénévoles justement,ça ne manque pas trop. Au moins, ça permet de compenser les exigences des stars qui ont leur niveau de SMIC à eux. 

Alors, on ne parle pas des collusions d'intérêts entre le vecteur d'image qui est aussi impliqué dans l'association au grand coeur, parce que là, ça va commencer à vraiment devenir incompréhensible, ce qui n'est pas l'objectif d'un service qui vise seulement à oeuvrer pour le bien être de l'humanité et à compenser l'action du politique. 

Si des fois on se rendait compte que le business associatif est plutôt lié à de l'aménagement fiscal, peut-être arrêterait-on de croire que c'est le paradis. 


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