De mémoire de marketeur, je ne me rappelle pas avoir souvent vu des guides pour le référencement écrit par Google et destiné au grand public. Étant donné le marché foisonnant de livres (blancs ou non) qui s’en chargent, il n’y avait tout simplement pas le besoin. Pour autant, avec la masse nouveautés lancées lors de la dernière google dance, l’équipe Search devant bien mettre à jour leur best-seller maison.
Un guide de plus pour le référencement ?
Et bien, oui, un de plus. Ce guide, c’est un peu comme le manuel d’un magnétoscope caméscope téléphone. On en a pas tellement besoin quand on sait passer des coups de fils et ajouter des contacts, mais là il est question de grosse compet’ ! Autour de 6 chapitres, l’équipe Search vous explique comment tirer profit de leur produit. On couvre donc:
- Un rappel de ce qu’est le SEO
- Comment tirer partie de la structure de son site
- Comment optimiser son contenu
- Gerer les spiders
- Indexer un site mobile
- Promouvoir votre site
Alors bien sur tout du long, il va falloir lire un peu entre le lignes. Par exemple, on apprend peu de choses sur la gestion de sites multi-langues, si ce n’est qu’on peut extrapoler un peu en partant des « Best Practices » (pages 5 à 9, par exemple).
Un peu plus loin, Google revient sur un thème assez équivoque: les sites optimisés pour son système d’indexation. On aura tout entendu (« Prepare two sitemaps: one for users, one for search engines ») et son contraire (« Create content primarily for your users, not search engines »), mais en sortant ce livre blanc, Google espère probablement mettre fin à la polémique. En résumé, il est maintenant recommandé de créer non seulement un site facilement indexable mais aussi de proposer à google des sitemaps simplifiées, voire du contenu simplifié. On reste proche de techniques douteuses donc la règle du bon sens reste de mise.
L’un des points qui me chagrinera à titre personel reste le positionnement de Google par rapport aux commentaires sur les forums. Là encore, un sujet longuement discuté mais à la différence du point précèdent, pas question de transiger : le nofollow s’impose. Avec ce petit attribut de la balise a, les éditeurs de forums et de blogs sont sensés décourager les spammeurs et ne plus offrir de « link juice ». Au quotidien, c’est très compréhensible et les éditeurs de sites un peu soucieux auront déjà sauté sur l’occasion… mais en parallèle, d’un point de vue économique, ca veut dire qu’à moins d’avoir ses propres sites satellite, il devient très difficile pour les PME de sortir du lot. D’un point de vue plus idéologique, ca veut dire aussi que le partage de lien en commentaire n’est plus valorisé comme une source fiable et légitime.A ma grande surprise, pas de mention des efforts récents pour favoriser les sites rapides (Google caféine), pas de mention des changements d’AdWords et rien sur Docs ou goog.gl non plus. On aurait peut être crié au monopole :)
Et donc ?
En 2010, pour devenir célèbre sur internet, il faut maitriser les outils de publication communautaire. Non, pas les commentaires dont on vient de parler, mais les services de soumission aux agrégateurs de news, les services de géolocalisation et les médias viraux. Outre l’omnipresence des twitters, foursquare et facebook (public), on notera par ailleurs la forte remontée de slideshare.net. A l’inverse Digg et Delicious sont au bord du gouffre.
Il y a 10 ans, google (qui débutait) indexait les annuaires (vous vous rappelez du DMOZ ?). 10 ans plus tard, ce sont les indexeurs spécialisés qui se font indexés à leur place. Au bout du compte, pas tant de changement : il faut coller aux besoins et habitudes de consommation de votre cible pour vous faire repérer.
Le téléchargement, c’est par ici.
Bonne lecture
Grégory Raby