Une idée inattendue d’abord. Les classes moyennes auraient subi un nettoyage ethnique. Ce qui expliquerait à la fois la montée de sentiments extrémistes et le peu de succès des thèses de gauche. Cette attaque au centre pourrait aussi expliquer la crise : c’est lui qui produit et qui donne à l’entreprise sa capacité d’évolution. On a tué la poule aux œufs d’or ? L’enquête :
- Tout est parti d’articles sur la disparition des « qualifications intermédiaires ». Emploi américain, Emploi français, Les disqualifiés de l’emploi, Emploi des diplômés, Le diplôme ne prédit pas la performance.
- Une autre série d’article a relié ces malheurs aux évolutions de l’opinion. En Europe : Dehors l’immigrant ; en Angleterre :Classes moyennes sans parti ? ; aux USA (le Tea Party) : Amérique fondamentaliste, Noam Chomsky, Tea Party et fondamentalisme ; et par rapport aux thèses socialistes : Qu’est-ce qui fait perdre les socialistes ?, Immigration et socialisme.
- Il y a une logique dans l’élimination de la classe moyenne : elle se met en travers du gain à court terme de l’entreprise (Taylorisation de l’économie), et du besoin de liberté de gauche (La fiancée du pirate). Cette élimination aurait pris, parfois, la forme de la « solution finale » ? (Relations inhumaines.)
- Cette élimination peut aussi se comprendre comme la victoire de la raison pure, au sens de Kant (Changement : logique de l’échec). « Faire » est devenu une impropriété (Ingénieur mal aimé). Ce qui expliquerait aussi le manque de repères de la jeunesse et de la population française, en général (Vive la pension ! Le Français juge son image.)
- Une réflexion qui se termine bien, toutefois : nous devons prendre le contre-pied de ce que nous avons fait : Sortir de la crise. Ce qui ne veut pas dire retour en arrière. Mais rationalisation de notre organisation sociale bancale : France corrompue ?
Parmi les faits divers du mois. Les USA semblent se replier sur leur économie (Obama le visionnaire) ; les travaillistes ont élu un nouveau leader (Ed Miliband, Ed Miliband (suite)) ; la nouvelle fierté allemande cache peut-être un malaise profond (German pride – à relier à la question des classes moyennes ?) ; les Roms méritent mieux que l’éjection ou la bienpensance (Malheurs des Roms), ils méritent qu’on les aide à trouver leur place en Europe ; l’Inde organise des jeux qui donnent une image d’elle préoccupante (Jeux du Commonwealth (suite), Castes indiennes). Manœuvres financières : Quantitative easing ? Contrôle de la finance. Et évolutions d’Internet, aux prises avec les lois du marché ? (Internet et lois du marché, Stuxnet.)
Dans la série « c’est fantastique ce que l’on a pu nous prendre pour des imbéciles ». Relatif déclin japonais, ou l’épouvantail anglo-saxon ne va peut-être pas aussi mal qu’on le dit ; Que faut-il pour être patron ? Flatter pour réussir, Intelligence collective, ou ce n’est pas l’individu exceptionnel qui fait le succès de l’entreprise, d’ailleurs seul le courtisan réussit ; De l’importance d’être heureux, ou la psychologie montre que l’économie néoclassique marche sur la tête (aussi Bonheur et argent) ; Drogué à la nourriture, ou l’économie de marché contre l’homme ; Répartition des revenus, ou l’inégalité des revenus n’est pas bonne pour l’économie ; L’économie découvre l’habitude, ou l’échange peut faire le malheur des peuples. Manipulation par des idéologues (Blair l’américain) ? Je crois plutôt que nous avons rationalisé notre individualisme, en corrompant la science au passage.
Une fois n’est pas coutume : quelques réflexions sur les techniques de conduite du changement. Culture d’entreprise, Changement sexiste, Apprendre à manager. Mais aussi sur les limites de notre raison (Mosquée américaine (correction)), et sur les caractéristiques comparées des cultures individualistes et collectivistes (Avantage compétitif de l’individualisme).
Pour finir, suite de ma réflexion sur le développement durable (Développement durable = risque) ; sur la démocratie (En faveur des coalitions) ; et livres : Troisième Reich, ou l’Allemagne d’avant guerre a peut-être des choses à nous enseigner, et Schopenhauer, ou la source des tourments de l’Occident ?