C’est une conséquence directe mais discrète de la réforme des institutions de juillet 2008 : le Conseil Constitutionnel a rendu la semaine dernière une décision favorable à un automobiliste contestant son PV. Le requérant se plaignait de ne pouvoir faire appel de la décision du ministère public, qui avait déclaré irrecevable sa contestation. Or les officiers du ministère public n’ont pas compétence pour se prononcer sur la recevabilité des affaires qui leur sont soumises. En 2009, 40 millions d’automobilistes s’était déjà prononcé sur la question.
Cette décision du Conseil Constitutionnel constitue un précédent. Si au regard de la loi le paiement de l’amende doit précéder toute discussion sur le fond, il est logique et normal que l’automobiliste puisse contester son PV, autrement il ne sert strictement à rien de discuter sur le fond.
Cette fois-ci, le recours portait sur l’article 529–10 du Code de procédure pénale relatif aux conditions de recevabilités des contestation en cas d’excès de vitesse et autres infractions. Ce ne sera certainement pas la dernière fois.
Source : Le Parisien