La guerre d’Algérie et ses suites vues par Ahmed…
Après la signature des accords d’Evain l’armée française en Algérie avait reçu des ordres stricts de plus bouger à partir de la mise en application de ces accords, sauf dans le cas de la légitime défense.
Ce pendant elle seule pouvait s’opposer efficacement aux représailles exercées à l’encontre ses supplétifs, étant donné la carence du gouvernement provisoire algérien.
L’Algérie passa définitivement aux FLN et de son bras armé, l’ALN, à partir de la proclamation de l’indépendance le 1er juillet 1962.
Pierre MESMER, ministre de la défense du Général de Gaulle a reconnu à posteriori que pour les soustraire (les supplétifs) aux vengeances qui les menaçaient, le seul moyen efficace était le rapatriement vers la France des supplétifs et leurs familles.
Mais, le gouvernement français de l’époque voulait croire, et avait l’espoir que le FLN appliquerait loyalement les accords d’Evian, quelle illusion !
Le Général de Gaulle avait indiqué la conduite à suivre : « Nous appliquerons à la lettre les accords d’Evian. Il n’est pas question d’y déroger ».
La France n’aura plus la responsabilité de l’ordre public sur cette terre d’Algérie. Et des consignes seront données pour éviter l’émigration massive des harkis vers la France.
C’est ainsi que le Ministre des affaires algériennes, Louis JOXE, ordonna le 16 mai 1962 de faire rechercher dans l’armée et dans l’administration les organisateurs, et les complices de rapatriements prématurés. Les Supplétifs arrivaient en France d’une manière clandestine devront être renvoyés en Algérie.
Dès la signature des accords d’Evian, le cycle infernal des représailles commençait.
Parmi les premières victimes figuraient les gradés du Commandos Georges à Saïda, égorgés, ébouillantés, promenés de douars en douars.
Certains harkis furent crucifiés sur des portes, les yeux crevés le nez et les oreilles coupés, la langue arrachée. D’autres furent contraints de marcher pieds-nus sur du verre cassé, à d’autres encore on leur demanda de creuser leur propre tombe, puis exécuter ils furent jetés dedans. D’autres encore furent dépecés à la tenaille, leur chair jetée aux chiens, lapidés, ébouillantés, ligotés et jetés dans des brasiers devant des populations rassemblées et horrifiées ou qu’on faisait participer aux massacres.
C’est de cette façon là, que les harkis furent donnés en spectacle d’atrocités inimaginables, et qui dépassent toutes les horreurs. Ils tombèrent en victimes civiles désarmées et innocents sous les yeux complices des autorités françaises de l’époque.
Ces massacres collectifs, à grande échelle ne sont-ils pas un crime contre l’Humanité ?