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SNE : un vent d’automne souffle sur l’édition française

Par Ebouquin

SNE : un vent d’automne souffle sur l’édition française
Durant le week-end, le Syndicat National de l’Edition a rendu publique une pétition dont les conséquences à terme sur le livre numérique pourraient être aussi importantes que les projets de loi actuels, qu’ils concernent le prix unique du livre ou la TVA réduite à 5,5%. Rédigé par Antoine Gallimard, voici le texte présenté aux membres du SNE :

Paris, le 28 septembre 2010

En réaction à certaines initiatives d’agents qui cherchent à se positionner en concurrents directs des éditeurs de leurs propres clients-auteurs, le SNE et les signataires de la présente tiennent à réaffirmer clairement et fermement la position de la profession

- Les droits électroniques sont des droits principaux au même titre que les droits de l’édition papier dont l’exploitation revient naturellement à l’éditeur, l’édition numérique empruntant notamment la “valeur ajoutée” du travail éditorial réalisé pour le livre papier ;

- L’acquisition des droits sur une œuvre de l’esprit ne saurait exclure l’exploitation numérique, sous peine de voir se développer un marché numérique autonome, régulé par des acteurs extérieurs (agrégateurs de contenus, agents, etc) susceptibles de mettre en péril l’équilibre de la profession ;

- Les éditeurs doivent garder le contrôle sur le prix de vente de leurs livres sous format numérique, comme ils l’ont aujourd’hui sur le format papier.

Visiblement, les récents démêlés entre Random House et certains auteurs et leurs agents ont inquiété les éditeurs français.Les éditeurs signataires protestent, par le biais de cette pétition, contre la fuite du travail éditorial réalisé pour le papier et qui va nourrir des éditions numériques non commercialisées par l’éditeur. La France ne sera pas épargnée par ce phénomène car de plus en plus d’auteurs à succès souhaitent faire cavalier seul dans la publication numérique, afin de garantir une meilleure rémunération sur les ventes de leurs ouvrages.

Bien entendu, dans un premier temps, cette pétition n’aura pas de conséquences, si ce n’est médiatiques. En revanche, il ne serait pas étonnant, si elle rencontre le succès, de voir arriver rapidement un changement de la définition du droit d’exploitation d’une oeuvre et peut-être même un nouveau projet de loi. Pour l’instant, il s’agit avant tout d’une tentative de fédération des éditeurs français afin d’éviter une fuite des droits numériques vers des acteurs “100% numérique”. Depuis quelques mois, le marché de l’édition numérique gagne en ampleur (même s’il reste embryonnaire) et de nouveaux acteurs apparaissent. Au risque de dépasser l’édition traditionnelle dans un domaine encore mal appréhendé.

Aujourd’hui, une centaine de personnes ont signé cette pétition. On appréciera particulièrement la ligne 64 et les quelques doublons qui se baladent…


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